Bercy table sur une récession de moindre ampleur en 2020

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Par AFP - Paris
Publié le 16 septembre 2020 - 22:42
Mis à jour le 17 septembre 2020 - 10:18
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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, à l'Elysée le 14 septembre
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© Ludovic MARIN / AFP
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, à l'Elysée le 14 septembre
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Le gouvernement, un peu moins pessimiste sur l'ampleur de la crise, s'attend désormais à une chute de 10% du PIB cette année, contre 11% auparavant, avant un rebond de 8% en 2021, tiré notamment par le plan de relance, a indiqué mercredi le ministère de l'Economie.

Le déficit public devrait, lui, se creuser un peu moins que prévu à 10,2% du PIB cette année (contre 11,4% anticipé jusqu'ici), avant de se réduire à 6,7% l'an prochain sous l'effet du retour de la croissance, a précisé Bercy en amont de la présentation du projet de budget pour 2021.

Quant à la dette publique, elle devrait gonfler à 117,5% du PIB cette année, soit un peu moins que les 120,9% anticipés auparavant, avant de baisser légèrement à 116,2% l'an prochain.

"Fin 2021 l'économie française ne sera plus qu'à 2,7 points" du niveau de PIB de la fin 2019, avant l'apparition de l'épidémie de Covid-19 dans le pays, a souligné le ministère de l'Economie lors d'un échange avec des journalistes.

Un écart suivi de près par le gouvernement, qui s'est fixé comme objectif de retrouver d'ici à la fin 2022 le niveau d'avant-crise.

Selon Bercy, la crise sera moins forte cette année du fait d'un affaissement de l'activité moindre qu'anticipé au cours du deuxième trimestre, marqué par le confinement, mais aussi grâce au rebond de la consommation et de la production industrielle durant l'été.

Cette reprise de l'activité va limiter la chute des recettes fiscales et sociales, ce qui permettra au déficit public et à la dette de se creuser un peu moins que prévu cette année, même si depuis cet été de nouvelles dépenses ont dû être prises en compte (Ségur de la santé, nouvelles annulations ou reports de charges, dont une partie ne sera peut-être jamais remboursée, etc.).

Toutefois, le gouvernement a fait le choix de maintenir sa prévision de rebond du PIB l'an prochain. Car s'il a dévoilé entretemps son plan de relance de 100 milliards d'euros, dont un tiers doit être dépensé en 2021, la situation sanitaire "n'est pas aussi favorable" que ce qui avait été projeté, indique-t-on à Bercy.

A cela s'ajoutent des incertitudes internationales, notamment les négociations compliquées sur le Brexit ou les élections américaines.

Ces prévisions macroéconomiques seront transmises au Haut conseil des finances publiques, qui rendra un avis sur le scénario retenu par le gouvernement pour établir son projet de budget pour 2021. Celui-ci sera dévoilé lundi 28 septembre.

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