Ligue 1 : les géants d'Internet pourraient s'intéresser aux droits
Les droits de la Ligue 1, qui doivent être remis en jeu après 2020, vont attirer les groupes de TV payante, les opérateurs télécoms, mais pourraient aussi intéresser les Gafa, les géants d'internet américains, a estimé mardi Didier Quillot, le directeur général de la Ligue de football professionnel (LFP).
"Les droits du football ne sont plus seulement un business de +pay-TV+ (chaînes payantes)", à l'instar de Canal+, BeIN Sports ou Sky, a souligné le responsable au cours d'un colloque sur les médias et le numérique à Paris.
"C'est clairement devenu un business de +pay-TV+ (chaînes payantes), d'opérateurs télécoms et de Gafa", a-t-il souligné commentant l'acquisition par l'opérateur SFR des droits pour la diffusion de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa en France, de 2018 à 2021 annoncée la semaine dernière.
Didier Quillot a rappelé que l'opérateur BT sports avait acheté des droits du football en Grande-Bretagne, qu'Orange allié à Vodafone avait fait de même en Espagne, tandis que les droits pour l'Italie et l'Allemagne devaient être attribués dans les semaines qui viennent par l'UEFA.
Les Gafa (acronyme désignant Google, Apple, Facebook, Amazon NDLR) "ont mis un pied en Allemagne l'année dernière". "Donc je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas ailleurs en Europe occidentale", a observé Didier Quillot, interrogé sur la Ligue 1.
Amazon "a acheté un lot de la Bundesliga l'an dernier plusieurs dizaines de millions d'euros", tandis qu'aux Etats-Unis Facebook a acheté des droits pour diffuser des matchs de basket de la NBA, et Twitter ceux de la ligue nationale de hockey NHL, a-t-il rappelé.
Didier Quillot n'a en revanche pas donné de calendrier pour les droits de la Ligue 1 ni confirmé de chiffres sur les sommes que la Ligue de football professionnel espère récolter.
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