Paris : le tramway T3 s'étend à l'ouest
Sept nouvelles stations du tramway T3 ont été inaugurées vendredi à Paris, desservant des points stratégiques des Jeux olympiques dans l'ouest de la capitale.
Depuis vendredi midi, la ligne T3b permet d'atteindre la porte Dauphine, dans le 16e arrondissement, depuis la porte d'Asnières, dans le 17e arrondissement, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les travaux de cette extension, sur une longueur de 3,2 kilomètres, ont duré quatre ans et demi, pour un coût de 200 millions d'euros, financés en majorité par la Ville de Paris, ainsi que par la Région et l'Etat, ont indiqué les partenaires vendredi lors de l'inauguration.
L'extension devrait accueillir 55.000 passagers par jour, ce qui fera de la ligne T3 la première d'Ile-de-France, avec 300.000 voyageurs entre la Porte de Vincennes (est) et la Porte Dauphine.
A l'ouest et au nord de Paris, le tramway dessert notamment l'université Paris-Dauphine et la Porte Maillot, où de gigantesques travaux de réaménagement doivent se terminer dans quelques semaines.
La ligne arrive à temps pour les JO, alors que le tramway servira de relais aux navettes vers les sites olympiques, et desservira notamment l'Arena Porte de La Chapelle et le centre des médias de la porte Maillot.
Sur les cinq arrêts rebaptisés à cette occasion, quatre portent désormais le nom de femmes qui ont marqué l’histoire : la pianiste Marguerite Long, la résistante Thérèse Pierre, la chanteuse Anny Flore et la romancière et poétesse Anna de Noailles.
L’Association des usagers des transports (FNAUT Ile-de-France) s'est réjouie de cette mise en service, avec la création de correspondances à la Porte de Champerret (ligne 3 du métro) ainsi qu’à porte Maillot (ligne 1, RER C et bientôt RER E).
Île-de-France Mobilités (IDFM) finance l'exploitation du tram à hauteur de cinq millions d'euros par an et a acheté neuf rames supplémentaires de 300 places chacune (dont 75 assises).
La FNAUT alerte cependant sur des "conditions de circulation parfois difficiles" des tramways parisiens.
"Outre la priorité aux feux perfectible, le passage de certaines portes est problématique du fait de comportements inadaptés de la part de certains usagers de la route", souligne l'association, qui propose de faire revenir des agents de circulation aux carrefours critiques, comme lors du retour des trams fin 2006.
Seule une dernière partie du pourtour parisien n'est plus couverte par le réseau de tramways, entre Porte Dauphine et le Pont du Garigliano.
Des études vont être lancées d'ici la fin 2024 pour boucler le tour de Paris en tram, rendu particulièrement compliqué par le franchissement de la Seine, selon IDFM.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.