Des élus de Seine-Saint-Denis souhaitent aussi limiter la vitesse de l'A3 et l'A86
Malgré toute la grogne qu'elle a pu déclencher, il faut croire qu'Anne Hidalgo a inspiré d'autres élus en abaissant (encore) la vitesse maximale du périphérique parisien. Les responsables d'Est Ensemble, une intercommunalité qui regroupe neuf communes de Seine-Saint-Denis sous la présidence du maire de Montreuil, Patrice Bessac (PCF), ont publié un appel pour "apaiser les autoroutes de leur territoire" en limitant davantage leur vitesse à elles aussi.
Comme le rapporte Le Parisien, les communes concernées incluent Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville. Les axes concernés, quant à eux, sont pour l'instant l'A3 et l'A86.
Ce projet, en préparation depuis deux ans, s'inscrit théoriquement dans une démarche de santé publique et de réduction des inégalités territoriales, pour la simple et bonne raison que près de 40 % des habitants d'Est Ensemble résident à moins de 500 mètres de l'autoroute A3, axe majeur qui traverse cette zone densément peuplée. La pollution y est particulièrement préoccupante, notamment à la porte de Bagnolet, point de départ de l'A3, reconnue comme l'un des endroits les plus pollués de France. Ce secteur fait d'ailleurs l'objet d'un projet de transformation ambitieux, incluant l'enfouissement de l'échangeur autoroutier. "Au-delà de la question de la vitesse, on pose le débat de la transformation des infrastructures, qui ont un impact direct sur les populations de notre territoire", explique à France Bleu Gaylord Le Chequer, premier adjoint au maire de Montreuil et conseiller délégué à Est Ensemble.
Pour justifier cette démarche, il s'appuie sur l'exemple de Neuilly-sur-Seine, où la N13 "a été transformée d'une autoroute urbaine à un boulevard urbain entre la porte Maillot et la Défense". Selon lui, "cela marche, mais c'est une question de volonté politique, de temps et d'argent".
Ainsi, les élus locaux espèrent améliorer la qualité de vie des riverains, en réduisant les nuisances sonores et la pollution atmosphérique. "Il est impératif de repenser ces infrastructures pour protéger nos habitants", souligne Patrice Bessac, évoquant l'importance d'une action concertée pour répondre aux enjeux environnementaux et sanitaires du territoire.
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