ISS : Deux cosmonautes russes et une astronaute américaine de retour sur Terre à bord du vaisseau Soyouz après 374 jours dans l’espace

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France-Soir
Publié le 24 septembre 2024 - 11:15
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Shvets Nasa / AFP
ISS : Deux cosmonautes russes et une astronaute américaine de retour sur Terre à bord du vaisseau Soyouz après 374 jours dans l’espace
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Malgré des relations au plus bas en raison de la guerre en Ukraine, la coopération entre les États-Unis et la Russie dans le domaine de l’espace se poursuit. Deux cosmonautes russes et une astronaute américaine de la NASA ont atterri hier, lundi 23 septembre 2024, au Kazakhstan, après un séjour record à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Le retour de la capsule du vaisseau Soyouz MS-25 fait son retour à peine 12 jours après le décollage de deux Russes et d’un Américain vers l’ISS, à bord, encore une fois, d’une capsule Soyouz. Malgré la fin de la coopération entre la NASA et Roscomos, ces vaisseaux restent toujours l’un des seuls moyens avec Crew Dragon de Space X d’acheminer des équipages vers la station spatiale.   

Le 11 septembre dernier, un vaisseau Soyouz avec deux Russes et un Américain à bord a décollé depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan pour emmener cet équipage vers la Station spatiale internationale (ISS). Il s’agissait d’Alexeï Ovtchinine, d’Ivan Vagner, et de l’astronaute de la Nasa, Donald Pettit. 

Le plus long séjour à bord de l’ISS 

Hier, un équipage similaire a atterri à17H locales dans ce même immense pays asiatique après avoir passé 374 jours dans l’espace, la mission la plus longue à bord de l’ISS. La capsule du vaisseau Soyouz MS-25 transportait les cosmonautes russes Nikolaï Tchoub et l’expérimenté Oleg Kononenko (60 ans), qui ont décollé fin 2023, et l’américaine Tracy Dyson, qui a décollé en mars 2024.  

Si Oleg Kononenko n’a pas battu le record absolu du plus long séjour dans l’espace, détenu par son compatriote Valeri Poliakov, qui était resté 438 jours à bord de l’ancienne station spatiale “Mir” entre 1994 et 1995, il totalise désormais 1 111 jours cumulés en orbite à l’issue de ce voyage dans l’espace, son cinquième. 

En dépit des sanctions occidentales contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine, qui se sont aussi traduites par la rupture du partenariat entre la Nasa et l’agence spatiale russe Roscosmos, les vaisseaux Soyouz restent ainsi l’un des seuls moyens pour transférer de l’équipage vers l’ISS, y compris les astronautes américains.  

Mais Washington a accentué ces dernières années les efforts pour réduire sa dépendance des vaisseaux russes Soyouz, optant pour des fabricants américains comme Boeing ou encore SpaceX d’Elon Musk pour acheminer ses astronautes vers l’ISS. 

En juin dernier, deux astronautes, Butch Wilmore et Suni Williams, sont partis avec la capsule Starliner de Boeing. Ils étaient les premiers à décoller à bord du vaisseau du constructeur américain qui devait les ramener sur Terre huit jours plus tard. Toutefois, une fois amarré à l’ISS, le vaisseau a rencontré des problèmes de propulsion. La Nasa a préféré une solution américaine, sollicitant SpaceX et son vaisseau pour les récupérer en février 2025, soit huit mois après leur départ.  

L’ISS appelée à disparaître, Moscou se tourne vers ses alliés   

L’espace reste ainsi l’un des rares secteurs d’une coopération fragile entre les deux pays. Fin 2023, Roscosmos et la Nasa se sont mis d'accord pour prolonger leurs vols croisés vers la Station spatiale internationale jusqu'en 2025, “afin de maintenir la fiabilité du fonctionnement de l'ISS en général” et de garantir la présence d'au moins un représentant des deux agences sur leurs segments respectifs de la station.  

Mais il s’agissait là d’un sursis pour cette coopération internationale historique, qui est de plus en plus appelée à disparaître, aux profits de stations privées ou nationales, comme celle que Moscou entend construire. Bien que le secteur spatial russe connaisse depuis quelques années échecs et d’embûches, la Russie maintient ses ambitions, à savoir remplacer l’ISS par sa propre station orbitale et reprendre les missions vers la Lune. 

Quant à la coopération spatiale, Moscou entend se tourner vers ses alliés et voisins asiatiques, notamment la Chine, qui a renforcé son partenariat spatial avec la Russie, l’Inde, qui a déjà son propre programme spatial ainsi que l’Iran, dont les dernières avancées en la matière suscitent les inquiétudes de l’Occident.

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