Un élève maquillé est convoqué par la CPE, ses camarades le soutiennent (photo)
Un lycéen d'Albi a été convoqué par la CPE de son établissement lundi après la plainte de la mère d'une élève parce qu'il était maquillé. La menace d'expulsion dont il a fait l'objet a touché ses camarades qui ont été des dizaines à venir maquillés le lendemain en signe de soutien et de protestation.
Alexis, un élève de première au lycée Bellevue d'Albi dans le Tarn, a été à l'origine d'une vague de solidarité dans son établissement. Tout a débuté lundi, alors que la mère d'une élève l'a aperçu maquillé au sein de l'établissement.
Elle a alors prévenu l'administration et l'adolescent a été convoqué par la CPE, conseillère principale d'orientation, et a même eu une entrevue avec la principale. Son maquillage, jugé trop marqué, lui valait alors une menace d'expulsion.
Loin d'en rester là, le lycéen a décidé de partager sa mésaventure sur son compte Instagram. "Je viens d'être convoqué chez la CPE parce qu’une collégienne a été choquée que je me maquille et sa mère a appelé pour dire que c'était choquant donc je n'ai plus le droit de me maquiller sinon bye bye le lycée", a-t-il écrit.
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Il ne s'attendait sûrement pas à ce que sa photo soit très largement reprise sur Twitter. Partagée des milliers de fois l'image a aussi été reprises par certains élèves de son établissement.
Et ceux-ci ont décidé de soutenir Alexis. Une vague de solidarité qui s'est traduite par… des dizaines de jeunes maquillés au début des cours mardi 19.
Lisez, si on peut faire remonter ça... je suis sous le choc pic.twitter.com/ALfOQoFn9s
— bėnji (@bemytear) 18 février 2019
La proviseure de l'établissement a tenu a réagir face à l'ampleur de l'affaire. Elle a expliqué à La Dépêche du Midi que "lundi à la cantine scolaire que le lycée partage avec le collège, Alexis a croisé une élève de sixième alors qu’il portait des talons et était très maquillé. Visiblement, elle a été choquée et en a parlé à sa mère qui nous a contactés pour faire part de son inquiétude. Nous avons répondu comme nous avons pu pour la rassurer et notre CPE en a discuté avec Alexis. Il a lui-même reconnu qu’il portait un maquillage très marqué ce jour-là".
Cependant, elle a assuré qu'il n'avait jamais été menacé d'expulsion. Alexis, qui juge de son côté que "l’entretien n’aurait même pas dû avoir lieu", a assuré que dorénavant l'administration de l'établissement ne tenait plus le même discours et que la principale l'avait même "encouragé à continuer de (se) maquiller".
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