Procès "El Chapo" : les jurés demandent à revoir plusieurs dépositions
Les jurés du procès "El Chapo" ont demandé mardi à réexaminer les dépositions de plusieurs témoins à charge du narcotrafiquant mexicain, sans arriver encore à un verdict.
Au second jour de leurs délibérations, les 12 jurés new-yorkais ont notamment demandé à réécouter une conversation téléphonique, interceptée par le gouvernement américain, entre Joaquin Guzman alias "El Chapo" et une femme, portant sur le trafic de "glaçons", un type de méthamphétamines, a indiqué le juge fédéral Brian Cogan.
Ils ont aussi demandé à revoir une partie de la déposition de Jesus "El Rey" Zambada, qui dirigeait les opérations du cartel de Sinaloa dans la ville de Mexico, ainsi que la transcription complète des dépositions d'Alex et Jorge Cifuentes, grands fournisseurs de cocaïne d'"El Chapo", a précisé le juge fédéral de Brooklyn.
Les dépositions des deux frères ayant duré plusieurs jours, leur réexamen par les jurés pourrait prendre un certain temps.
Après trois mois de procès, le jury doit décider si "El Chapo" est coupable des dix chefs d'accusation contre lui, dont ceux de participation à une organisation criminelle, conspiration pour importer et exporter de la drogue, utilisation d'armes à feu et blanchiment d'argent.
La justice américaine l'accuse d'avoir co-dirigé pendant 25 ans le puissant et ultra-violent cartel de Sinaloa, basé dans le nord-ouest du Mexique et responsable selon elle d'avoir exporté plus de 155 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis.
La défense présente en revanche l'accusé comme le bouc-émissaire d'un gouvernement mexicain corrompu, et assure que le vrai chef du cartel était Isamel "El Mayo" Zambada, toujours en fuite.
S'il est déclaré coupable, "El Chapo", 61 ans, devenu une légende des cartels mexicains après deux évasions spectaculaires de prisons au Mexique, devrait être condamné à la prison à perpétuité.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.