Julia Boyer victime d'insultes transphobes à Nice
Julia Boyer, une jeune femme transgenre de 31 ans, a été victime samedi 27 avril d'insultes transphobes à Nice. Elle sortait d'un rendez-vous avec les jeunes du Refuge, association qui vient en aide aux victimes de LGBT-phobies.
Victime d'une agression transphobe en mars, lors d'une manifestation place de la République à Paris, Julia Boyer a à nouveau fait face à une situation violente samedi dernier à Nice.
La jeune femme transgenre de 31 ans sortait d'une rencontre avec les jeunes du Refuge quand elle a été abordée par un groupe d'individus qui ont proféré des insultes transphobes: "Sale pédé de merde", "va niquer ta mère", "travelo"…
Elle a raconté cet incident sur son compte Twitter, n'évoquant aucune violence physique.
Encore une fois elle a dénoncé ce harcèlement de rue ainsi que ces violences verbales et parfois physiques que subissent au quotidien les personnes appartenant à la communauté LGBT+.
"Suis-je en étant une femme trans en transition condamnée à me faire insulter en permanence dans la rue?" s'est-elle d'abord interrogée.
Lire aussi: Julia, agressée à Paris, sort la transphobie de l'ombre
"Le harcèlement de rue est très nocif et dangereux psychologiquement", a-t-elle aussi déclaré, évoquant le fort taux de suicides chez les jeunes homosexuels ou transsexuels.
Le harcèlement de rue est très nocif et dangereux psychologiquement. On s'étonne après que des gays ou des trans se suicide car ils sont détruits d'être la victime incessante de ce harcèlement. J'ai beau être une femme forte, j'ai mes limites. #transphobie #stop #cestçalafrance ?
— Julia Boyer (@Julia_Boyer) 27 avril 2019
En France, il y a très peu de rapports répertoriant les suicides ou les tentatives de suicide des personnes transgenres. Les chiffres communiqués par les différentes associations LGBT+ évoquent des statistiques internationales, souvent établis avec des données venant en majorité des Etats-Unis.
Ainsi, selon différentes sources, plus de 30% des transgenres affirment avoir déjà tenté de mettre fin à leurs jours et 70% y ont déjà pensé.
Voir aussi:
Paris: une agression transphobe en marge d'une manifestation algérienne (vidéo)
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.