Ukraine : l'ONU craint une "guerre totale" dans l'est du pays

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Maxime Macé
Publié le 13 novembre 2014 - 10:14
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Des checkpoints ont été installés dans la ville séparatiste de Donetsk, à l'est de l'Ukraine.
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©Maxim Zmeyev/Reuters
Des checkpoints ont été installés dans la ville séparatiste de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.
©Maxim Zmeyev/Reuters
L'ONU craint le retour de la guerre dans l'est de l'Ukraine depuis l'arrivée de convois militaires russes dans cette zone il y a quelques jours.

Depuis deux mois, une trêve fragile s'est installée entre les autorités ukrainiennes et les séparatistes de l'est du pays soutenus par la Russie. Mercredi 12, Kiev a annoncé se préparer au combat en réaction à une concentration de troupes russes dans l'Est séparatiste pro-russe confirmée par l'Otan.

Face au risque d'escalade militaire, le conseil de sécurité de l'ONU (où siège la Russie) s'est réuni en urgence pour essayer de trouver une solution pacifique à ce conflit. L'organisation des Nations-Unies a fait part de sa crainte de voir "un retour à une guerre totale dans l'est de l'Ukraine".

Le ministère russe de la Défense a rejeté comme "sans fondements" les accusations du commandant en chef de forces alliées de l'Otan en Europe, Philip Breedlove, sur l'arrivée dans l'est de l'Ukraine de convois militaires russes.

Le conflit entre armée gouvernementale ukrainienne et séparatistes pro-russes qui embrase la région du Donbass a fait plus de 4.000 morts depuis la mi-avril. Le cessez-le-feu conclu le 5 septembre par Kiev et les séparatistes est pratiquement caduc.

Les hostilités ont gagné en intensité depuis les élections organisées le 2 novembre dans les zones séparatistes, un scrutin rejeté par Kiev et l'Occident, mais reconnu de facto par la Russie. Des tirs d'artilleries ont été entendus mercredi à Donetsk, bastion des insurgés, tandis que Kiev craint une offensive des séparatistes sur le port stratégique de Marioupol sur la mer Noire dans les prochains jours.

Mardi 11, la chancelière allemande Angela Merkel avait indiqué que l'Union européenne ne prévoyait pas de nouvelles sanctions contre la Russie, mise à part la possibilité d'allonger la liste des responsables ukrainiens pro-russes visés par les sanctions existantes. Une position décriée à Kiev, où les autorités gouvernementales demandent à l'Union européenne et aux Etats-Unis d'être beaucoup plus fermes.

Le dossier ukrainien doit être abordé lors qu'une rencontre interministérielle à Bruxelles lundi 17 novembre.

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