Vers un renforcement des mesures de sécurité dans les trains, annoncent Vidalies et Pepy
Trois jours après la fusillade qui a éclaté dans le TGV Thalys qui reliait Amsterdam à Paris, le directeur général de la SNCF Guillaume Pepy a annoncé la mise en place de nouvelles mesures de sécurité. Condamnant "un attentat barbare qui ne connaît aucun précédent", le président de la SNCF a déclaré sur le plateau de BFMTV qu’un numéro spécial serait mis en place à partir du 1er septembre. "Il y a le plan Vigipirate qui comporte un volet transports publics, maintenant renforcé par ce numéro spécial, le 3117", a-t-il indiqué, précisant que ce numéro permettra "à chacun de signaler quelque chose d'anormal, voire d'inquiétant, en gare ou dans un train".
Pour Guillaume Pepy, le drame qui s’est produit dans le TGV et qui aurait pu avoir de lourdes conséquences, mérite que l’on réagisse avec fermeté. "L'information pourra être donnée à des personnes formées et qualifiées pour identifier s'il s'agit de quelque chose de bénin ou si cela peut déclencher une intervention", a-t-il expliqué.
Pour Alain Vidalies, il est également important de renforcer les contrôles aléatoires de sécurité pour prévenir d’éventuels attentats. Invité au micro d’Europe-1 ce lundi matin, le secrétaire d’Etat des Transports a indiqué qu’il fallait "être très présent, avec des moyens humains, militaires, policiers, notamment sur le contrôle aléatoire des bagages", redonnant vie au sujet polémique qu’est le contrôle au facies.
"A chaque fois qu’on parle de fouille aléatoire il y a quelqu’un qui dit +ça risque d’être discriminatoire+", s’est agacé Alain Vidalies, ajoutant : "écoutez, moi, je préfère qu’on discrimine pour être efficace plutôt que de rester spectateur".
Si les avis divergent encore, le débat autour de la sécurité dans les transports est ouvert. Un débat qui fait suite au projet d’Ayoub El-Khazzani, un jeune marocain de 26 ans, qui était à bord du TGV Thalys le 21 août dernier, muni d’une kalachnikov, 270 cartouches et de plusieurs armes blanches. Selon ses dires, le jeune homme aurait eu l’intention de braquer les voyageurs, mais l’enquête en cours devrait lever le voile sur les réelles intentions de son acte.
Pour le moment, Ayoub El-Khazzani a indiqué qu’il avait trouvé le sac contenant toutes ces armes dans un parc à Bruxelles où il vivait en SDF, mais dément faire partie d’un groupe terroriste ou avoir eu l’intention de commettre un attentat. Son parcours reste imprécis et si l’on sait qu’il faisait l’objet d’une fiche S, était suspecté d'être un islamiste radical et qu'il il aurait vécu en Espagne et en Belgique, il semblerait qu’il ait eu l’intention de venir s’installer en France. Sa garde à vue dans les locaux de la sous-direction de l'antiterrorisme à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), sera certainement prolongée jusqu’à 96 heures.
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