Etat d'urgence, loi Travail, revenu universel : les annonces de Manuel Valls
L'ultimatum de Pierre Gattaz sur la loi Travail
"Je regrette ces méthodes. Prendre en otage les négociations sur l'assurance chômage, c'est à dire le revenu de ceux qui ont perdu un emploi, ce n'est pas être à la hauteur des responsabilités d'un partenaire social. Ni les négociations sur l'assurance chômage, ni la loi Travail ne deviendront l'otage d'enjeux internes au patronat".
"Je crois à la négociation, au dialogue, au paritarisme. Quand on discute on ne pose pas des ultimatums. Il faut respecter le Parlement qui s'est saisi de cette loi et est à l'écoute des partenaires sociaux. (...)Le texte est équilibré, dynamique en faveur des entrepreneurs et des salariés".
"Ce type d'ultimatum ne peut pas avoir lieu entre partenaire sociaux. Je veux rappeler que la nation a consenti un effort de plus de 40 milliards d'euros pour faire baisser le coup du travail, la fiscalité sur les entreprises. Cet effort a été fait avec des résultats puisque les entreprises ont retrouvé leurs marges".
Le "Ça va mieux" de François Hollande sur l'économie
"Oui ça va mieux. Je comprends tout à fait la perception que les Français peuvent en avoir (...) mais ça va mieux pour une seule raison: la croissance est de retour, notre économie crée de nouveau de l'emploi. Ça veut bien dire que ça va mieux, qu'il faut continuer les réformes. Je crois au dialogue social dans les entreprises, c'est le sens de la loi El Khomri. Le progrès social et les performances économiques vont ensemble".
La mise en place d'un revenu universel et l'ouverture du droit au RSA dès 18 ans
"Je n'ai pas dit ça. J'ai dit qu'il faut ouvrir un grand débat sur le revenu universel à partir du rapport du député Sirugue qui propose une réforme en profondeur des minimas sociaux, progressivement. On ne peut pas prendre ces sujets à la légère. C'est un chantier qui enjambe le quinquennat jusqu'en 2018. C'est une exigence de solidarité".
"Aujourd'hui beaucoup de nos compatriotes ne sont pas éligibles à des droits auxquels ils (peuvent prétendre)".
"Nous avons déjà beaucoup fait. Nous avons lancé le plan contre la pauvreté en 2013, augmenté le RSA de 10%, la pauvreté a régressé même si elle reste importante. On ne peut pas imaginer à quel point les choses sont en train d'évoluer. Sans doute avant l'été nous aurons dépassé nos objectifs".
Des annonces clientélistes à un an de la présidentielle, dénonce l'opposition
"Ces mots sont blessants pour ceux qui voient leur RSA augmenter, les parents isolés , les familles les plus pauvres qui voient leurs allocations augmenter. Il y a un beau débat à avoir entre la vision de la solidarité que ce gouvernement porte et ceux qui sont toujours en train de parler d'assistanat . Au mot +assistanat+ j'oppose ceux de +solidarité, égalité, fraternité+. Ce sera le grand débat de 2017".
La prolongation de l'Etat d'urgence au-delà du 26 mai
"Bernard Cazeneuve présentera une communication dans un instant en Conseil des ministres. Nous proposerons un texte au Parlement puisque c'est à lui de voter l'état d'urgence. Nous proposerons de le prolonger pour deux mois au vu de la menace, sur le même périmètre c'est à dire l'Hexagone et les territoires d'outre-mer. Car face à cette menace, nous avons besoin de donner ces pouvoirs, sous le contrôle du juge et du Parlement, pour permettre une meilleure riposte face au terrorisme".
Quand et comment mettre fin à l'état d'urgence?
"Face à cette guerre que le terrorisme nous mène -pas seulement à la France- (...), il faut être fort. Et ce sont les moyens que nous donnons à nos forces de sécurité, à la justice. Il y a un projet de loi qui renforce la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement (...) qui va renforcer durablement les moyens de la police administrative et de la police judiciaire".
"Face à un évènement aussi considérable que l'Euro qui doit se tenir dans la sécurité mais en même temps être une fête, nous devons assurer pleinement la sécurité. L'Etat d'urgence ne peut être un état permanent, mais à l'occasion de ces grandes manifestations que sont l'Euro et le Tour de France, nous avons considéré avec le président de la République et le ministre de l'Intérieur que nous devions le prolonger".
Les rassemblements de Nuit Debout sont-ils des entorses à l'état d'urgence?
"Non. Depuis sa mise en place, aucune manifestation n'a été interdite, (sauf lors de) la Cop21 qui était un moment exceptionnelle quelques semaines après les attentats. Nous pouvons assurer la sécurité des Français, en tout cas mettre tous les moyens pour assurer leur sécu et accueillir de grands évènements. Nous allons vivre avec le terrorisme, c'est la plus belle des réponses à ceux qui veulent attaquer notre mode de vie".
Emmanuel Macron propose de revenir sur l'Impôt sur la fortune
"Au moment où nous renforçons la prime d'activité, où nous prolongeons la hausse du RSA, où nous nous attaquons au fléau de la pauvreté, au nom même de la justice , supprimer cet impôt -qu'on peut toujours améliorer- serait une faute".
"Je demande à chaque ministre d'être pleinement attelé à sa fonction, à sa mission. Il y a encore beaucoup à faire pour nos entreprises. Que chacun soit concentré sur sa tâche".
L'élection américaine
"C'est déjà difficile pour moi de commenter la prochaine présidentielle en France... Les Etats-Unis sont un allié et le pays le plus puissant du monde. Ce qui s'y passe a forcément un impact".
"Nous sommes inquiets de la tournure des discussions sur le traité transatlantique. Le président de la République a déjà dit que nous ne pouvons accepter des négociations qui mettraient en cause notre service public, certains de nos produits, notre agriculture".
Un appel à la gauche
"L'image de la France, sa parole et son action comptent dans le monde, en Afrique, au Proche et Moyen-Orient. Soyons plus fiers de ce que nous sommes en train de faire. J'en appelle à une mobilisation de la gauche. Répondons avec force à ceux qui nous accusent de trahir nos idéaux".
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