La Légion d'honneur du professeur Perronne
CHRONIQUE — Le 13 septembre prochain, Christian Perronne comparaîtra devant la chambre disciplinaire du Conseil régional de l'Ordre des médecins d'Île-de-France.
Comme tant d'autres, le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches aurait pu être doucettement infâme et se complaire dans un silence prudent, alors qu'il savait que notre pays faisait fausse route et que la pandémie de Covid-19 était gérée à rebours du bon sens, en laissant les médecins traitants au bord du chemin et en remisant au placard les vieux traitements, "pas assez chers, pas assez chics", au profit de prétendus vaccins, pourtant en phase expérimentale, néanmoins utilisés à très grande échelle, sans même prendre en compte les effets indésirables et les décès qu'ils engendraient.
Mais voilà ! Le professeur Perronne n'était pas simplement un praticien et un enseignant. Il était aussi, il était surtout l'homme qui avait géré les crises sanitaires sous trois présidents de la République successifs : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Décidant de peser dans le débat public, il pouvait même caresser l'espoir d'être entendu.
Voir aussi : "Ils m’attaquent car ils ont peur" Pr Christian Perronne
Christian Perronne a donc parlé. Mieux même, il a écrit deux ouvrages qui ont contribué à ouvrir les yeux d'un grand nombre de Françaises et de Français qui doutaient du discours officiel et du bien-fondé des choix opérés par le pouvoir politique, à l'instigation de son Conseil scientifique.
C'était son devoir. Il l'a accompli au mépris des critiques et des sarcasmes de nombre de ses pairs. Au contraire de ce que M. Macron avait cru pouvoir dire, la France n'était pas en guerre, elle était seulement engagée dans la lutte contre un virus, et la parole aurait dû demeurer libre. Au moment où la guerre, la vraie, sévit aux portes de l'Europe, on mesure mieux ce qu'avait de délibéré et, surtout, d'excessif la tournure guerrière donnée à la simple gestion d'une pandémie.
Le professeur Perronne est ainsi sorti du rang. Il l'a fait avec courage, car il en faut pour entrer en résistance contre le microcosme. Il s'est levé pour porter haut et fort une voix certes discordante, mais combien indispensable tant l'information circulait à sens unique. Il peut se regarder dans un miroir, en se disant qu'il a agi conformément au serment qu'il avait prononcé et dans le droit fil des très hautes fonctions qu'il avait assumées en France, mais également au sein de l'Organisation mondiale de la santé.
C'est son honneur, et même sa Légion d'honneur.
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