Chronique N°60 « La question taboue qui embarrasse tant l’exécutif et les médias : Faut-il vraiment vacciner les jeunes et les bien-portants ? »

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François Pesty, pour FranceSoir
Publié le 23 mai 2021 - 20:40
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On ne sait plus à quel vaccin se vouer.
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Derrière le « pass sanitaire » ou le « passeport sanitaire », derrière les réticences de nombre de Françaises et de Français à l’égard du vaccin AstraZeneca (AZ pour les intimes), derrière l’obligation vaccinale (ouvertement brandie par l’exécutif à l’encontre des soignants récalcitrants), derrière la volte-face de Macron, sur la licence obligatoire pour les vaccins, se cache en réalité une véritable omerta.

Dès la fin avril, la vaccination semblait s’essouffler :
 
Le 28 avril 2021, au JT France 2, le présentateur Julien BENEDETTO, après le jingle, ouvrait son journal : 
Laurent Bignolas « Bonjour Julien ». 
JB « Bonjour Laurent, bonjour à tous. Dans l’actualité ce matin, des doses de vaccins qui ne trouvent pas preneur. Certains centres de vaccination, comme le stade de France, peinent à remplir les créneaux de rendez-vous. Selon le ministre de la Santé, plus de 4 millions de Français éligibles, n’ont pas encore été vaccinés. Illustration à Auch, dans le Gers.
Chloé Barbaux « Le Gymnase est pratiquement vide. A Auch, dans le Gers, ce centre de vaccination dispose de 2.000 doses par jour. Pout l’ouverture hier, seule 830 personnes ont fait le déplacement ».
Infirmière en train de piquer un homme aux cheveux gris « Ça va ? ». « Oui », répond le piqué.
Delphine Grail-Dumas, Sous-Préfète de Mirande « Si on a un message à faire passer, c’est, si vous avez entre 60 et 69 ans, venez-vous faire vacciner [1]. Il y a un outil comme ça, mais il y en a aussi dans le département. Vous êtes éligibles, sans conditions, euh, appelez la plateforme, prenez rendez-vous sur Doctolib.
CB « Moins d’un gersois sur deux en âge de se faire vacciner a demandé un rendez-vous ». 
Jean-Michel Blay, délégué de l’ARS pour le département du Gers « Il faut penser à la deuxième dose et si on se fait vacciner maintenant, la deuxième injection, elle interviendra, euh, avant le 1er juillet. Donc, pour être totalement vacciné pour les vacances, c’est maintenant qu’il faut se faire vacciner [2] ».
 
[1] Je suis personnellement dans ce cas. J’ai 62 ans révolus, je n’ai pas eu de symptômes depuis le début de la pandémie. Je ne me suis donc pas encore fait tester, ni RT-PCR, ni sérologie (Je ne compte nullement non plus avoir recours au tests antigéniques ou salivaires…) Je me considère tout comme une écrasante part de la population disposer d’une immunité innée ou croisée (cellulaire, CD4+, CD8+, Lymphocytes T…) avec les autres coronavirus. Cette immunité, protège aussi les autres. Mon hypertension essentielle (HTA dont on ne connait pas l’étiologie, c’est-à-dire l’origine) est traitée et équilibrée. Je présente un léger surpoids (99 kg pour 1m73, mon IMC, indice de masse corporelle est donc de 33,1 : ici), ce qui ne m’empêche pas de faire 6,5 km de jogging en moins d’une heure chaque semaine. Donc, je me considère encore jeune et en bonne santé. Il est hors de question que je me fasse vacciner, fusse-t-il par un vaccin à ARN ! Je ne suis pas antivaccin. Seulement, je pense, comme pour toute autre médicament, qu’il faut bien peser ses indications. Par conséquent, il ne faut vacciner que lorsque c’est utile. Si je rencontre le Sars-Cov-2, la probabilité que je fasse une forme sévère me parait infime…
 
[2] Maintenant « ou jamais ». Ce type de message, à la limite du chantage, me semble assez tendancieux. Il joue une fois de plus sur les peurs. Les juilletistes sont bien moins nombreux que les aoûtiens, Monsieur le porte-parole de l’Agence Régionale de Santé…
 
Une infirmière « Pas d’allergie particulière ? ». 
 
« Non, aucune allergie. C’est parfait », répond le candidat à la vaccination. 
 
L’infirmière « On y va ». 
 
CB « Le département demande un élargissement de la vaccination à toutes les tranches d’âges. Seulement 300 rendez-vous ont été pris pour samedi prochain, alors que 1.700 doses sont disponibles ».
 
 
Au JT de 7h30 sur France 2, un reportage réalisé à Grenoble était diffusé le 29 avril 2021
 
Nabila Tabouri, Journaliste « La prudence est de mise. Les contaminations restent élevées, 31.539 nouveaux cas hier. Quant aux vaccinations, 14,9 millions de personnes ont reçu au moins une première dose. Dans sa campagne de vaccination, la France a choisi de réserver d’abord les doses aux plus de 55 ans. Plus de 4 millions de Françaises et de Français prioritaires attendent encore un vaccin. Et dans le même temps, de très nombreux créneaux de vaccination ne trouvent pas preneur. La défiance pour le vaccin AstraZeneca n’y est pas étrangère. 
 
Exemple, dans un vaccinodrome de Grenoble, avec Daniel Despin « Alpexpo, le centre de vaccination de l’agglomération grenobloise. La semaine passée, la structure faisait le plein avec 2.500 rendez-vous quotidiens, mais aujourd’hui, c’est le calme plat ». 
 
Le Docteur Guy Risson, médecin vaccinateur « Depuis quelques jours on assiste à une diminution, je dirais, catastrophique du nombre d’inscrits à se faire vacciner, puisque chaque jour, on a des places disponibles. Et même, je vous dirais que pour le 1ermai et le dimanche prochain, on a annulé une demi-journée ». 
 
Daniel Despin « Des rendez-vous en chute libre que le personnel médical a du mal à s’expliquer devant l’urgence de la situation et la course contre la montre engagée pour gagner l’immunité collective dans tout le pays [3]. 
 
[3] De quelle urgence et de quelle immunité collective parlez-vous mon pauvre ami ?
 
Yannick Massé, infirmier « Peut-être pas assez de communication, peut-être trop de restrictions au niveau des créneaux de l’âge et de l’ouverture aux vaccins par rapport à ceux qui sont demandeurs, quoi ». 
 
Camille Ossola-Sattori, externe, les yeux au ciel « Faut ouvrir aux personnes qui ne répondent pas aux critères actuels, parce que de toutes façons, on va tous devoir être vaccinés, au final [4]. Donc, là, on a du personnel, on n’est pas « overbookés », comme vous pouvez le voir, Donc, c’est bien de commencer maintenant, parce qu’après, on va être débordés cet été, je pense ».
 
[4] Non, mais ça ne va pas ! Qu’est-ce qu’on lui a appris à l’Université ? Mais, c’est vrai, nous sommes dans une médecine de l’excès, il faut traiter à tout va. C’est devenu un business comme un autre. C’est quoi la pertinence en médecine ? Il n’y a plus aucun discernement. Les surdiagnostics, les surtraitements sont devenus la règle. Eh bien non. La médecine qui en fait trop est une mauvaise médecine qui peut nuire au patient. Pourquoi diable vacciner toute la population ? Quel intérêt y aurait-il à vacciner des jeunes, des bien-portants, des personnes sans comorbidité à risque de développer une forme sévère de la covid-19, qui pour la plupart seraient asymptomatiques ? Quel intérêt y aurait-il à vacciner l’immense majorité de la population probablement protégée du virus par une immunité innée, ou croisée avec les autres coronavirus ? Enfin, mademoiselle ou madame l’externe, ne vous aurait-il pas échappé qu’en date du 13 mai 2021, c’est-à-dire après près de 17 mois de pandémie, seule 8,6% de la population française a été testé positive à l’infection par le sars-cov-2 ? 
 
(Source : Le dernier « Point épidémiologique hebdomadaire national » de Santé Publique France, téléchargeable : ici, avec seulement 5.821.668 cas confirmés de covid19 depuis janvier 2020 et la population française estimée à 67.407.241 par l’INSEE au 1er janvier 2021, à retrouver : ici)
 
Le reportage se conclue par un propos de Daniel Despin « En baisse dans les vaccinodromes, mais aussi dans les cabinets médicaux, à cause de l’affaire AstraZeneca, la campagne de vaccination a du plomb dans l’aile et cherche d’urgence un second souffle »
 
 
Au JT de 8h00, le même jour, idem, cette fois-ci un reportage dans l’Essonne auprès d’un médecin généraliste :
 
Julien Benedetto « L’exécutif le répète, la levée des restrictions est conditionnée à l’avancée de la vaccination. Problème, la campagne patine par endroit en raison de la méfiance envers le vaccin AstraZeneca [5]. Exemple, dans l’Essonne.
 
Farid Benbekai : Le Dr Nicolas Dubreuil, installé à Itteville dans l’Essonne et qui arbore une blouse marquée « Centre Hospitalier Sud Francilien Corbeil, appelle l’une de ses patientes « Oui, Bonjour Docteur » lui répond la patiente. 
 
Dr ND « Bonjour, Je vous appelais pour savoir pour la vaccination pour le covid. Pourquoi, vous ne voulez pas l’AstraZeneca ? Parce que je peux le faire au cabinet ». 
 
La patiente « AstraZeneca, non, il y a trop de soucis. Moi je suis fumeur. Alain, il est encore sous traitement pour son œil. C’est quand même un gros problème, Docteur ». 
 
FB « Des approvisionnements au compte-gouttes, de quoi vacciner une vingtaine de personnes chaque semaine. Et des patients souvent enferrés dans leurs certitudes [6]. 
 
Coup de fil sur coup de fil, Nicolas Dubreuil tente de les convaincre « Il y a des gens qui ont entre 55 et 65 ans, qui n’ont pas de comorbidité, qui peuvent se faire vacciner à l’AstraZeneca. Et donc, effectivement, ils rechignent. Ils préfèrent patienter. Beaucoup. Et, dire, eh ben, on va attendre quelques mois, de voir ce qu’il se passe [7] ». 
 
[5] Est-ce la seule et unique raison ? N’y a-t-il pas une autre raison que l’exécutif élude ?
 
[6] Quel droit ce journaliste a-t-il de juger pareillement ?
 
[7] Je suis encore dans ce cas, et je leur donne totalement raison. Dans le doute on s’abstient (Contrairement au « principe de précaution » qui pousse l’exécutif à ne suivre que les hypothèses les plus sombres et à ne prendre que les mesures les plus drastiques. Une erreur absolue). Et, il y a encore beaucoup de questions sans réponse à propos de ces vaccins anticovid. Les personnes vaccinées continuent-elles à porter et transmettre le virus ? Un début de réponse un peu plus loin dans la chronique. Mais même sur l’efficacité de ses vaccins, beaucoup d’incertitudes demeurent, et c’est sans parler des effets indésirables (qui feront l’objet d’une prochaine chronique…). Si on se souvient bien, les essais cliniques des trois vaccins les plus utilisées en France, dont n’ont été publiés, faut-il le rappeler, que les résultats préliminaires obtenu essentiellement chez des sujets jeunes et en bonne santé ! Qui ne permettent ni de dire si la vaccination sauve des vies, ni même si elle évite les formes les plus sévères (hospitalisation en réanimation avec sédation, intubation et ventilation mécanique), car les résultats publiés amalgament des formes peu sévères avec les plus sévères de sorte que l’on ne puisse pas apprécier l’efficacité des plus graves. Pas plus d’ailleurs, que l’efficacité chez les plus âgés. Ces essais se poursuivent. Cependant, pour aucun des trois vaccins (chronologiquement Pfizer-BioNtech, Moderna et AZ) les données n’ont été publiées sur le site Clinicaltrials.gov ce qui est déjà très suspect et montre l’opacité des laboratoires pharmaceutiques… (Respectivement : NCT04368728 : ici ; NCT04470427 : ici ; et pour AstraZeneca qui compile en fait 3 études distinctes NCT04324606 : ici, NCT04400838 : ici, et NCT04444674 : ici.) Les résultats ne sont pas attendus avant respectivement les 29 octobre 2021 et 6 avril 2023 pour le premier, le 27 octobre 2022 pour le second et pour le troisième, et respectivement pour ses trois études, octobre 2021, septembre 2021, et enfin décembre 2021, pour l’étude faite en Afrique du Sud dont les résultats préliminaires montraient une bien moindre efficacité du vaccin sur le variant sud-africain…
 
Farid Benbekai terminait son reportage par « Itteville, 6.000 habitants, doit pourtant faire avec l’AstraZeneca, seul vaccin disponible chez les médecins de ville. Il est accepté par moins d’un patient sur deux ».
 
Un ittevillois interviewé « Mes parents se sont fait vacciner avec. Ils n’ont pas eu de souci. Donc, je n’ai pas de problème avec ça ».
 
Une ittevilloise « C’est des vaccins peut-être, mais, je ne me ferai pas vacciner ».
 
FB « Il y a bien les autres vaccins, disponibles en vaccinodrome. Encore faut-il patienter. En particulier, les patients ayant reçu une première dose d’AZ, car en Pfizer et en Moderna, ils ne sont pas prioritaires. Jusqu’à présent, aucune dose n’a été détruite, faute de candidat. Mais, que de retard pris dans la lutte contre le virus [8] ». 
 
[8] Cette affirmation gratuite me semble de trop. Il pourrait y avoir de nombreux Français non-vaccinés qui protègent quand même les autres. Personne n’en parle… 
 
 
Le même jour, sur la même chaine publique, Jean-Christophe Lagarde, Président de l’UDI appelait l’exécutif à élargir la vaccination sans attendre à toute la population. Il sera vite entendu par l’exécutif :
 
Julien Benedetto « Et à propos de cette campagne de vaccination, réaction ce matin de Jean-Christophe Lagarde qui était l’invité des 4 vérités. Le Président de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants), souhaite l’élargissement de la vaccination dès maintenant, à l’ensemble de la population. Ecoutez ».
 
JCL « Je suis élu de Seine-St-Denis. Au Stade de France, aujourd’hui, il y a un vaccinodrome et les places sont vides. Laissons déjà tous ceux qui veulent se faire vacciner se faire vacciner. Il était normal de commencer par les plus fragiles [9]. Maintenant, ouvrons-le à tous les français, pour permettre de libérer la vie sociale ».
 
[9] Tout à fait d’accord. Les personnes et les situations cliniques pour lesquelles on pouvait faire l’hypothèse qu’une vaccination serait bénéfique, sont les personnes très âgées et celles qui présentent des comorbidités qui les prédisposent à des formes très graves de syndrôme de détresse respiratoire aiguë. Néanmoins, le conditionnel reste de rigueur, tant les résultats préliminaires publiés pour les études cliniques réalisées sur les vaccins commercialisés ne permettent pas de juger de leur efficacité selon l’âge, et en particulier le grand et le très grand âge (85 ans, puis au-delà de 90 ans), pas plus d’ailleurs, que de leur efficacité chez les autres personnes à risque, puisque ces deux populations étaient trop faiblement représentées dans ces essais…
 
 
Le 7 mai 2021, sur France Info, était-ce une publicité que la radio se faisait pour elle-même, ou bien était-ce de la pure propagande gouvernementale ? 
 
Retrouver l’enregistrement audio : ici
 
Voix d’une journaliste ou animatrice de la radio d’information continue « À ne pas rater aujourd’hui sur France Info.fr : Pour atteindre l’immunité collective, il faudrait vacciner au moins 77% de la population française. Alors, la France pourra-t-elle y arriver d’ici l’été ? Des éléments de réponse à lire aujourd’hui sur France Info.fr ».
 
Une voix masculine « France Info, première plateforme d’actualités au quotidien ».
 
Cette annonce renvoyait en fait sur une page du site de la radio (ici) ou l’on apprenait que le Professeur, Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale anti-Covid, reconnaissait ne pas être sûr d’y arriver. Il doit en avaler des couleuvres, ce Président-là !
 
Le même sur le même média (Retrouvez l’émission radiophonique à 0:19 de l’enregistrement audio : ici)
 
L’animatrice du jour « À partir de lundi, les personnes de plus de 50 ans sans comorbidité pourront se faire vacciner contre le covid. Annonce hier d’Emmanuel Macron. Par ailleurs, à partir de mercredi prochain, le 12 mai, vaccination possible sans limite d’âge avec les doses restantes. Dans les vaccinodromes lyonnais, cette montée en puissance, n’est visiblement pas un problème. »
 
Reportage de Christophe Vincent « Au Palais des Sports de Gerland, on vaccine 7 jours sur 7. Déjà 130.000 injections de Pfizer (BioNtech), en 3 mois et demi [10]. Lundi, le principal vaccinodrome de Lyon accueillera les plus de 50 ans.
 
Le centre fera face, répond sa responsable Jéhanne Fatoum à Mathilde Imberty « Dès lundi, il y aura des créneaux supplémentaires, entre 200 et 250 créneaux supplémentaires, autour de 200, on va dire, par jour. Donc, on passe de 14.000 à 15.000 injections par semaine. Pour rapprocher la date pour les plus de 50 ans, sans comorbidité, du 15 mai au 10 mai ».
 
Christophe Vincent « Deux jours plus tard, tout le monde pourra bénéficier des doses non-utilisées, à condition qu’il en reste ».
 
Jéhanne Fatoum « Pour Gerland, qui est un centre de grande ampleur, l’organisation est faite, en fin de journée, pour qu’il n’y ait aucune dose de jetée. Donc, il n’y a pas de file d’attente, il n’y a pas de liste d’attente, non plus. Mais, les créneaux qui seront disponibles dans la journée, seront pour des personnes éligibles. On n’a pas de doses qui restent. Il y a zéro dose jetée ».
 
Christophe Vincent « Pour la troisième fois, l’Olympique Lyonnais a ouvert le Groupama Stadium à la vaccination, 14.000 injections de Pfizer, prévues sur 4 jours [11] ». 
 
[10] Soient un peu plus de 1.200 injections par jour et près de 8.500 par semaine
 
[11] 14.000 doses sur 4 jours, cela fait 3.500 injections par jours. On peut saluer une augmentation notable. Mais, pour la deuxième ou troisième métropole française, qui compte près de 1,4 millions d’habitants, il faudra à ce rythme 400 jours pour vacciner tout le monde…
 
Christophe Vincent poursuit « Dans la file d’attente, on approuve les annonces d’Emmanuel Macron ».
 
Un homme interviewé « Je trouve ça très bien, et on aurait même dû le faire plus tôt.
 
Une femme « Je trouve que c’est une bonne nouvelle. Il faut l’étendre de plus en plus à la population. Surtout celle qui est volontaire pour se faire vacciner ».
 
L’homme ou un autre homme « C’est bien que ce soit ouvert le plus possible à plus de gens possible parce que plus vite on sera tous vaccinés et mieux on pourra revivre tranquille quoi ! [12] Après, ils se sont rendus compte qu’il faut l’ouvrir à tous, parce qu’il y a beaucoup de gens qui sont réticents, donc il faut laisser passer ceux qui veulent se faire vacciner [13].
 
Une femme « C’est peut-être le moment de ne pas laisser tomber cet élan d’envie de se faire vacciner. Les gens ont envie de se protéger pour pouvoir profiter peut-être aussi plus facilement de la liberté qui va nous arriver ».
 
Christophe Vincent « Le Groupama Stadium doit devenir un vaccinodrome pérenne à la mi-juin ».
 
L’animatrice radio « Christophe Vincent, à Lyon ». 
 
[12] Comme quoi, le bourrage de crâne fonctionne parfaitement. En voici un qui croit dur comme fer que seule la vaccination sauvera l’humanité de cette effroyable pandémie…
 
[13] On se demande tout de même si ces propos n’ont pas été délibérément arrachés ou suggérés. En tous les cas, ils sont à sens unique. Bon, il est vrai aussi qu’en menant l’interview à l’intérieur du vaccinodrome, il y avait peu de chance de tomber sur des personnes ne souhaitant pas être vaccinées… France Info, une fois de plus, est très partiel et partial dans son information. Aucun effort d’investigation, ni même de réflexion, autour de la question de savoir s’il est utile ou pas de vacciner toute la population. Un objectif que s’est manifestement fixé l’exécutif français, sans en justifier le moins du monde la pertinence.
 
La radio d’information continue abordait le 10 mai 2021 le projet gouvernemental de « pass » et de « passeport » sanitaires, alors en plein débat à l’Assemblée nationale. (Un sujet à retrouver à 2:35 de l’enregistrement audio : ici)
 
Le journaliste Augustin Arrivé « La vaccination est ouverte au plus de 50 ans, sans condition depuis ce matin, et à partir de mercredi, tous les adultes pourront y prétendre, la veille pour le lendemain, en fonction des créneaux disponibles. Le projet de Loi sur la gestion de la sortie de crise sanitaire est débattu à l’Assemblée Nationale à partir de cet après-midi. Et en débat entre autres, le pass sanitaire sur lequel on entend dire beaucoup de choses. Bonjour Emilie Gautreau ».
 
Emilie Gautreau « Bonjour Augustin, bonjour à tous ».
 
Augustin Arrivé « …de la cellule du vrai du faux. On va faire le point avec vous sur ce qui est envisagé. Et ce premier point, il est question à la fois de pass sanitaire et de passeport sanitaire. Quelle est la différence ? »
 
Emilie Gautreau « On parle de la même chose sur le principe, mais pas pour le même usage. Le passeport sanitaire envisagé dès le début du projet de Loi, consisterait à pouvoir imposer aux personnes qui arrivent en France, d’avoir un justificatif de vaccination ou le résultat d’un test négatif ou encore, un document qui atteste qu’on a guéri après avoir eu le covid dans la lignée du certificat vert numérique envisagé à l’échelle européenne. Ça concerne donc les déplacements. Ce qu’on appelle le pass sanitaire, même s’il n’est pas mentionné tel quel dans le projet de Loi, concerne ce qui serait mis en place chez nous, pour permettre la reprise et l’accès à certaines activités. Le principe a été ajouté via un amendement du gouvernement ».
 
Augustin Arrivé « Alors justement, il serait demandé pourquoi ce pass ? Est-ce qu’il y en aurait besoin pour aller au restaurant ou visiter un musée ? »
 
EG « Eh bien en l’état actuel du projet, non. Le pass sanitaire est envisagé pour les événements en grand nombre. Loisirs, foires, salons professionnels qui impliquent un gros brassage de population. Un seuil de 1.000 personnes avait été évoqué par le gouvernement, mais n’apparait pas pour l’instant dans le texte. La commission des Lois, en revanche, souhaitait acter noir sur blanc le fait que le pass sanitaire ne pourra pas être exigé pour d’autres activités du quotidien ».
 
AA « Parmi les craintes, il y a le fait que ce pass entrainerait une obligation d’être vacciné ? »
 
EG « Et en l’état actuel des choses, c’est faux. Le projet, en l’état, ne conditionne pas les déplacements à la vaccination, puisqu’il y aurait aussi possibilité de montrer un résultat de test ou un certificat médical [14] ».
 
[14] Là, France Info joue sur les mots, louvoie, bref fait le jeu du gouvernement. Il y a bien une obligation totalement discriminatoire ! Celle de devoir produire pour conserver ses libertés une attestation soit de vaccination, soit de test négatif, soit de guérison au covid. Et alors tous les autres, ces plus de 91% de Françaises et de Français qui n’ont pas été testés positifs jusqu’à présent. Ces 72,4% de Françaises et de Français qui n’ont même pas reçu une première dose de vaccin et ces 86,9% qui ne sont pas complètement vaccinés (2 doses). Cette population, très majoritaire à ne pas avoir été infectée, selon toute évidence, possède une immunité innée ou croisée avec les autres coronavirus, qui la protège, ce qui rend inutile sa vaccination, et que cette immunité vraisemblablement protège aussi les autres. (Source des chiffres mentionnés : Le dernier « Point épidémiologique hebdomadaire national » de Santé Publique France, publié le 13 mai 2021 et téléchargeable : ici. En effet, la couverture vaccinale était de 27,6% de la population qui avait reçue au moins une dose, et de seulement 13,1% de vaccination complète)
 
AA « Une autre crainte fréquente. Ça obligerait à utiliser son téléphone et l’application « Tous Anti Covid », pour avoir ce pass numérique ? »
 
EG « Là aussi, à ce stade, c’est faux. Le fait d’avoir un certificat sous forme numérique dans l’application tous anti covid, comme c’est expérimenté pour se rendre en Corse ou en Outremer, continuerait à se faire sur la base du volontariat avec possibilité de présenter une version papier d’un test PCR, d’une attestation de vaccination, ou d’un document qui certifie qu’on a guéri du covid ».
 
AA « Ce qui est sûr, c’est que le projet divise. Certains pointent, par exemple, les réserves de l’académie (nationale) de médecine, de l’OMS, ou du conseil scientifique ».
 
EG « Et c’est vrai que l’académie de médecine s’est montrée sceptique sur le fait d’intégrer dans le pass sanitaire les résultats de tests ou le fait d’avoir déjà eu le covid. Données jugées trop éphémères ou incertaines pour garantir la non-contagiosité. Elle était favorable à un pass fondé sur le seul certificat de vaccination. Le comité d’urgence de l’OMS, s’est lui montré défavorable à une preuve de vaccination comme condition d’entrée des voyageurs dans un pays, notamment du fait de preuves incomplètes concernant l’impact des vaccins sur la réduction de la transmission du virus. Le conseil scientifique a lui émis un avis favorable à ce pass sanitaire, mais utilisé de manière temporelle, euh temporaire, exceptionnelle et en continuant à appliquer gestes barrières et port du masque [15] ».
 
[15] Voilà qui caractérise encore l’incompétence de cet organe. Le conseil scientifique est un ramassis de potiches nommées par l’exécutif, qui ne fait qu’entériner sans sourciller toutes ces décisions. Ne pas tenir compte des 10 études cliniques randomisées dont 9 réalisées en clusters, et 9 ayant fait l’objet d’une revue méthodique avec méta-analyse et dont la conclusion est que le port du masque ne fait pas de différence avec l’absence de port sur les nouvelles contaminations, qu’elles soient jugées selon des critères cliniques (symptômes) ou biologiques (tests de laboratoires positifs), montre qu’il n’a rien de scientifique et que son expertise se fait au « doigt mouillé »
 
AA « Ce débat va pouvoir commencer à l’Assemblée Nationale. Merci Emilie Gautreau, de la cellule du vrai du faux ».
 
Pour conclure, le rapport bénéfices / risques d’une intervention préventive, telle que la vaccination, dépend de l’indication. Pourquoi risquer, bon sang, même s’ils sont très rares, des événements indésirables tels que des thromboses fatales décrites avec les vaccins AZ et Janssen, en voulant éviter une maladie le plus souvent bénigne ? Voilà pourquoi j’ose prétendre qu’il est parfaitement inutile de vacciner les jeunes et les bien-portants.
 
Evidemment, les vaccinologues PU-PH (Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers), infectiologues, virologues, épidémiologistes, médecins de santé publique, réanimateurs, payés par les laboratoires qui fabriquent et commercialisent des vaccins anticovid, vous diront le contraire…

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