Ne pas confondre « extrême » et « excessif »

Auteur(s)
Xavier Azalbert
Publié le 18 avril 2024 - 17:53
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F. Froger
Ne pas confondre « extrême » et « excessif »
F. Froger

EDITO - Ne pas confondre « extrême » et « excessif » 

Ce n'est pas du tout la même chose. 

On peut tout à fait être extrême sans être excessif, alors qu’à l'inverse, dès lors que l'on est un tant soit peu excessif, on est totalement dans l’extrême. Et outre cette différence fondamentale qu'il y a, entre ces deux positionnements, il y a une différence « par destination » tout aussi importante. 

En effet, le caractère extrême d'une pratique ou pensée, aussi poussé soit-il, n'implique pas obligatoirement que la personne ou l'autorité qui en fait montre, veuille causer préjudice à autrui. Alors qu’à l'inverse, l'excès nuit systématiquement, quel que soit, son objet ou sa cible intrinsèque, que celle-ci d'ailleurs soit expressément désignée ou non. 

Par exemple, le sport « extrême » consiste à s’entrainer rigoureusement dans bien des domaines, tant physiquement que mentalement, et ce afin de pouvoir tester ses limites, avant tout pour un apprentissage de soi-même et des bornes de l’humain, celles qu'éprouve la personne qui s'y adonne, ou parce qu'elle en a fait son métier. En conséquence, hormis,à le pratiquer en mettant en danger la vie d'autrui fût-ce involontairement (délit puni par la loi), pratiquer le sport extrême ne nuit à personne. 

Par contre, dès lors qu'on est excessif, il y a une forte probabilité qu’un préjudice soit causé. 

C’est particulièrement le cas en politique, et malheureusement, on ne peut plus logique. Dans cette matière le fautif n'est jamais celui qui se retrouve à devoir payer l'addition. Officiellement, c'est en notre nom et soi-disant pour notre compte, que les dirigeants qui nous sont imposés par le jeu électoral, prennent des décisions, décisions qui ne les engagent nullement, bien malheureusement, ni leur responsabilité, pénale, comme civile. De plus une fois élus, on ne peut les révoquer avant le terme de leur mandat, et leur responsabilité « professionnelle » n'est pas engagée. 

Emmanuel Macron en est un exemple. 

J'en ai fait état succinctement dans mon édito d'avant-hier, L'homme qui coûtait trois milliards. 

Notre cher Président a beau hurler haut et fort, et à tout bout de champ, à ceux qui l'écoutent (1), et continuent à prendre ce discours pour un discours réfléchi et opportun, que les élucubrations qu'il nous impose « à l'excès », à savoir « combat la montée des extrêmes », est excessif sur absolument tous les sujets. Notamment tous ceux faisant un usage potentiellement abusif du pouvoir, engageant funestement les finances de la France, l'intégrité du territoire, et tout particulièrement ceux qui, de ce fait, augmentent chaque jour dangereusement les divisions à l'intérieur de la Nation. Et ceci « à l'extrême », tant et si bien, que tôt ou tard le pays sera au-delà du simple « bord » de la guerre civile (2).  

Nous entraîner dans une guerre militaire mortifère contre le Russie, « Quoi qu'il en coûte ! », (aux Français naturellement, pas à lui-même), telle une aberration, illustration criante de la folie jupitérienne affichée. 

Il en est de même, dans une moindre mesure toutefois, heureusement, des lois anti-liberté d’expression et de contrôle de la population, celles qu'il nous impose à marche forcée. À croire qu'il agit là délibérément à dessein, pour faire monter le Rassemblement National.  

Ou alors la mise en garde à vue « excessive », hier, de Marc Doyer au motif que celui-ci aurait proféré des menaces de mort au Président, alors qu’il se trouve veuf d’une victime présumée de la guerre contre le virus. Une guerre décidée par le Président lui-même, dont la seule arme fut la vaccination, aux bénéfices uniquement des laboratoires, et sans prendre en compte les risques laissés aux contribuables, aux clients et aux victimes des effets secondaires.  

Mais il y a pire ! 

Tout en chemin, il ne se saborde pas. Non. Il prépare, laboure le terrain pour 2027, œuvrant par là à l'avènement de celui ou celle choisi pour être son successeur à l’Élysée. 

Je m'explique. 

« Tout détruire pour mieux tout reconstruire », à leur profit exclusif, la stratégie est utilisée et reconduite perpétuellement par ces criminels en col blanc. Et il serait idéal pour eux que ceci se réalise. 

Premièrement, que le 9 juin 2024, le Rassemblement National fasse un score formidablement élevé lors des élections européennes, histoire de bien l'installer, dans l'esprit des Français, comme étant l'alternative politique évidente à Emmanuel Macron, et pour laquelle, il conviendra d'opter. 

Deuxièmement, que l'union se fasse (fût-elle de façade et opérée ad hoc uniquement à cet effet) entre les partis officiellement d'opposition que sont le Rassemblement National, le PCF et les LFI, autour d'une motion de censure déposée à l'Assemblée nationale, une motion à laquelle, les LR apporteront leur soutien. Leurs pontes l'ont d'ores et déjà fait savoir. L'adoption de cette motion emportera démission d'office du Gouvernement Attal, ce qui, bonus substantiel pour Emmanuel Macron, le débarrassera d'un Bruno Le Maire qu'il ne supporte plus. Le roitelet en question désignant céans un nouveau Premier Ministre. « Et c'est donc par le plus grand des hasards » encore une fois, qu'à peine aura-t-il nommé avec lui les membres du nouveau Gouvernement ainsi institué, que ce dernier sera l'objet d'une motion de censure, qui, elle aussi, sera votée par les députés. 

Or, c'est la règle constitutionnelle, quand deux motions de censures sont adoptées successivement, le président de la République doit ordonner la dissolution de l'Assemblée nationale. Bénéficiant de l'élan que lui aura donné - merci Macron ! - son très large succès lors des élections européennes, le Rassemblement national bénéficiera d'une majorité au Palais Bourbon. Une majorité relative, certes, mais qui s'avérera suffisamment conséquente pour gouverner, s'il se trouve qu'au sein de ce Gouvernement dirigé par un membre du RN, figurent des ministres LR. 

Grâce à cela, troisièmement, Emmanuel Macron devra faire comme François Mitterrand et Jacques Chirac l'ont fait, pour le premier, de 1986 à 1998 et de 1993 à 1995, et pour le second, en 1998 à 2022, à savoir nommer un Premier ministre qui, lui, au regard de la configuration politique de l'Assemblée nationale nouvellement élue, ne risque pas d'être renversé par une motion de censure. 

Auquel cas, que diriez-vous de Jordan Bardella pour diriger ce Gouvernement ? 

Ne serait-il pas le pigeon, le dindon de la farce volontaire idéal ? Évidemment, oui ! 

La situation dans laquelle Emmanuel Macron a placé la France étant catastrophique en tous points, qu'importent les mesurettes que prendra le cinquième Premier, qu'il aura choisi en deux mandats : au terme de sa gouvernance, le pays sera totalement aux abois. Complètement détruit. 

Je dis « mesurettes », car au faux prétexte d'une majorité relative, il devra faire dans la modération. 

Le successeur choisi par les ordonnateurs de ce fiasco fomenté de longue date, pourra alors s'afficher en sauveur en 2027, (avec un Rassemblement National confiné dès lors à tout jamais), dans le rôle garanti d'être élu, réélu, candidat « non-extrême droite ». 

Ça ne vous rappelle rien ? 

Jacques Chirac en 2022, face à Jean-Marie Le Pen, et Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, lui, en 2017 et en 2022. 

C'est le but qu'ils poursuivent selon moi. Et, dans cette entreprise d'accaparement de tous les pouvoirs, ils sont aidés par des sbires, zélés au possible, dans l'excessif à l'extrême, que sont les Julien Pain, Thomas Huchon et autres Tristan Mendes-France. Et surtout Rudy Reichstadt. Dans son analyse de 2022, sur Eric Morillot, Rudy Reichstadt a cité le mot « extrême » pas moins de neuf fois. Un peu excessif.  « Il tâte le Reich », m'a dit un ami à son sujet, fan qu'il est, d'après lui, de la désinformation « façon » Joseph Goebbels. Et très sincèrement, il est ultra-difficile de ne pas lui donner entièrement tort, objectivement. 

Alors, tous contre l’excès oui, mais dans le respect des limites. Et surtout en commençant par faire transparence sur les nombreuses décisions (secret défense lors de la pandémie, contrat de vaccins caviardés, omerta sur les effets secondaires). Sinon tel est pris qui croyait prendre celui qui traite son prochain d’ « extrême xxx » sans preuve pourrait bien se faire immédiatement juger d’excessif.  

 

 

1) malheureusement, il y a encore beaucoup de Français qui demeurent sous l'emprise narrative hallucinatoire d'Emmanuel Macron. 

2) c'est en tout cas l'avis de la plupart des observateurs qu'on peut légitimement considérer comme étant compétents en la matière, les responsables des renseignements généraux en tête. Nous courons à la guerre civile, poussés à cela, à la fois, d'un côté, par une haine globale de certaines religions (musulmane en tête) méthodologiquement orchestrée, et une exposition à outrance des faits divers, il est vrai grandissants en nombre, dont des migrants sont les auteurs, et de l'autre côté, par une haine du Français « ancestral » (blanc, catholique ou athée, et amateur de bons vins et de viande de cochon), pareillement exacerbée artificiellement, et sciemment dans cette optique belliqueuse dévastatrice. 

 

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