Le sauvetage, c'est aussi sportif !

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Par AFP - Biarritz
Publié le 12 février 2022 - 18:53
Mis à jour le 13 février 2022 - 13:24
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L'Espagnole Itziar Abascal saute depuis une falaise à Biarritz pour une compétition de sauvetage, le 12 février 2022
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© GAIZKA IROZ / AFP
L'Espagnole Itziar Abascal saute depuis une falaise à Biarritz pour une compétition de sauvetage, le 12 février 2022
© GAIZKA IROZ / AFP

Ils se jettent depuis des rochers à huit mètres de hauteur avant de batailler dans l'Atlantique, à la force des bras et dans des kayaks, puis piquent des sprints sur la plage de Biarritz: le sauvetage est un sport à part entière.

Samedi, sous un soleil éclatant, dix-huit hommes et six femmes se sont mesuré sur un parcours exigeant mêlant natation, paddleboard sans pagaie, kayak et course à pied, devant quelque 3.000 personnes, affrontant une eau à 12 degrés et une houle d'1,50 m. Ocean Rescue, premier événement de ce type organisé par Red Bull, se voulait au plus proche de la pratique d'origine, née au début des années 1900 en Australie.

"C’est l'Australie qui a inventé ce sport, en 1906. En France les premières compétitions datent de 1994, c'est assez neuf au final. On fait partie de la Fédération française de sauvetage et de secourisme, qui compte 70.000 licenciés", avec "10.000 à 15.000 sportifs", explique à l'AFP Anthony Mazzer, directeur sportif d'Ocean Rescue, et il rappelle que le sauvetage côtier n'est pas le sauvetage en mer.

"Quand on parle de sauvetage, la première image c’est les personnes qui surveillent les plages, c'est le sauvetage en mer. Le sauvetage côtier est un sport à part entière, l’un est un métier, l’autre est une passion", relève-t-il.

Chacun a en tête le feuilleton télévisé américain "Alerte à Malibu" et les images des sauveteurs courant en maillot de bain sur la plage, planche à la main.

A Biarritz, les participants étaient en combinaison pour supporter la fraîcheur de l'Atlantique, et c'est avec un kayak sous le bras qu'ils se sont notamment jetés à l'eau.

Le départ a été donné sur la Grande Plage pour un parcours qui a mené les sportifs vers le phare pour terminer au Port-Vieux. Sous l'oeil attentif de... sauveteurs en mer, chargés de la sécurité.

Défier l'océan

Il n'a pas été question d'aller sauver de fausses victimes, comme cela peut être le cas dans certaines épreuves du circuit traditionnel international.

Le sauvetage sportif se décline en mer (sauvetage côtier) mais aussi en piscine (eau plate), et c'est dans ce cadre qu'un sauvetage est simulé avec un mannequin.

Sur la côte basque, les organisateurs ont innové en proposant des sauts de falaises, des distances plus longues et une eau fraîche.

"C'est intéressant de voir les athlètes défier l'océan et se défier entre eux", relève Flora Mancinet, quadruple championne du monde, qui a dédié seize années à ce sport de très haut niveau.

"On va se nager les uns sur les autres, avec des grosses vagues, sans vague, ça change tout le temps. Des fois on est cinq filles à la bouée, ça se tire les jambes, des coups dans la lunette. Les vagues qui arrivent et qui cassent, la mousse qui casse, il faut faire le canard pour passer en dessous", décrit la championne française, aujourd'hui sapeur-pompier: "Si on est bon dans le sport, on sera très bon dans le métier".

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