Alcool, tabac, cannabis : la pandémie accélère la chute des usages chez les élèves de troisième

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Par AFP - Paris
Publié le 11 janvier 2022 - 21:34
Mis à jour le 12 janvier 2022 - 10:54
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Le "Dry January" commence ce samedi, une opération qui n'a toujours pas droit au soutien de l'Etat contrairement à des campagnes de même nature contre le tabagisme
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© CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives
La pandémie, avec son cortège de confinements et de restrictions sanitaires, a réduit la vie sociale des adolescents en France et engendré une "baisse importante" de la consommatio
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La pandémie, avec son cortège de confinements et de restrictions sanitaires, a réduit la vie sociale des adolescents en France et engendré une "baisse importante" de la consommation d'alcool, de tabac et de cannabis chez les élèves de troisième, selon une étude publiée mercredi.

Confinements successifs, couvre-feux, classes en demi-groupes... La pandémie a créé un contexte où "il y a eu moins de fêtes, moins d'occasion de sociabiliser, ce qui a sans doute décalé les expérimentations", explique à l'AFP Julien Morel d'Arleux, le directeur de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) qui dévoile une enquête réalisée auprès de 2.000 élèves de troisième lors du premier trimestre 2021.

L'épidémie de Covid-19 a ainsi "accentué les tendances baissières qu'on observe depuis une dizaine d'années" chez les plus jeunes, ajoute-t-il. Une évolution "encourageante", alors que la France reste parmi les premiers pays consommateurs de substances psychoactives en Europe.

Selon l'étude réalisée par questionnaire anonyme, le nombre d'élèves de troisième n'ayant jamais bu d'alcool a doublé entre 2010 et 2021, passant de 16,8% à 35,9%. La consommation d'une boisson alcoolisée au cours du dernier mois, déclarée par 31,8% des élèves, atteint elle aussi son plus bas niveau depuis 2010.

L'alcool reste la substance psychoactive la plus populaire chez ces collégiens avec 64,1% d'expérimentateurs en 2021, contre 75,3% trois an auparavant.

De plus en plus ringard, le tabac séduit aussi beaucoup moins: 29,1% des adolescents de troisième déclarent avoir déjà fumé une cigarette, contre 37,5% en 2018 et 51,8% en 2010. Le tabagisme quotidien chez les jeunes de cet âge a lui été divisé par quatre au cours des onze dernières années.

"Il y a encore un effort à mener sur la vente dans les bureaux de tabac et les magasins", estime son directeur. "En France, il n'y a pas de culture du contrôle de la pièce d'identité des jeunes, contrairement aux pays anglo-saxons."

L'étude s'inquiète également de l'usage grandissant cigarette électronique chez les plus jeunes, désormais plus populaire que la cigarette classique: 34,2% des élèves de troisième l'ont déjà expérimentée.

L'usage du cannabis est également en "net recul", même si son expérimentation "reste précoce", selon l'OFDT. Moins de un élève de troisième sur dix (9,1%) en a déjà fait l'expérience, contre 16,1% en 2018 et 23,9% en 2010.

Accentué par la pandémie, le recul de l'âge d'expérimentation de ces substances "a un effet protecteur chez les jeunes", reprend M. Morel d'Arleux, car la recherche a démontré que plus les consommations de substances psychoactives démarrent tard dans la vie, moins le risque de basculer dans l'addiction est important.

L'OFDT alerte toutefois sur "l'accessibilité élevée" de ces produits: 19,5% élèves de troisième estiment que s'approvisionner en cannabis est assez ou très facile, une proportion qui grimpe à 31,5% concernant le tabac. Quant à l'alcool, un élève sur six a déjà connu un épisode d'ivresse.

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