Vivendi va racheter les parts d'Havas détenues par Bolloré, donnant naissance à un géant médias/publicité
BOURSE - Difficile de ne pas y voir une réponse de Vincent Bolloré à l'annonce par SFR du rachat des droits de la Ligue des Champions, au nez et à la barbe du groupe Canal+. Le groupe Vivendi (propriété à 20,6% du groupe Bolloré) va proposer au groupe Bolloré (possédé à 100% par son propriétaire éponyme) de lui racheter les 60% qu’il détient dans le capital d’Havas. Le montant qui sera versé par action sera de 9,25 euros, soit un gain de 9% par rapport au tarif du marché. Havas, agence de publicité, deviendra donc une activité intégrée du groupe Vivendi (dont Vincent Bolloré est président du Conseil de surveillance).
L'acquéreur ne procédera à aucune cession pour financer l'opération et puisera dans ses 4 milliards d'euros de cash disponible. Le dirigeant d'Havas ne changera pas non plus, et pour cause, il s'agit de… Yannick Bolloré, le propre fils de Vincent Bolloré. Il est d'ailleurs pressenti pour succéder à terme à son père à la tête de la holding qui est le principal actionnaire de Vivendi, et qui va donc entièrement contrôler Havas. La boucle serait bouclée.
L'opération va également faire naître un nouveau géant qui permettra de mieux cibler les clients des contenus culturels proposés par le groupe Vivendi, en utilisant l'expertise d'Havas. Ce sera d'ailleurs un retour aux sources pour Havas qui a détenu des actifs dans ls médias et a été à l'origine de la première agence de presse créée en France.
Cette alliance va en tout cas accoucher d'un géant qui combinera les actifs de Vivendi, qui compte 22.600 salariés pour un chiffre d'affaires de 10,8 milliards d'euros en 2016, avec les 20.000 employés d'Havas qui affichait un chiffre d'affaires de 2,3 milliards l'an dernier.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.