Pfizer avait pourtant tout préparé ! L’Anvers du décor sur le retard du vaccin

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FranceSoir
Publié le 18 janvier 2021 - 16:43
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Pfizer a annoncé que les livraisons des vaccins pourraient avoir 3 à 4 semaines de retard dû à des travaux dans l’usine de Puurs, dans la province d’Anvers en Belgique, plus connue pour ses diamants.

Une série d’évènements entachent la chaine logistique du vaccin et la dernière information qui évoque un retard de livraison du vaccin et serait imputable à des travaux conduits dans l’usine, paraît pour le moins surprenante . Et surtout coïncide avec les retours des premières vaccinations (avec entre autres, leurs lots d’effets secondaires notables dont 23 décès en Norvège, une annonce d’experts chinois mettant en garde contre le vaccin à ARNm...). Les pays en attente de livraison ont déjà exprimé leur insatisfaction et certaines agences sanitaires - comme au Royaume-Uni - ont déjà décidé de ne faire qu’une seule injection alors que Pfizer en recommandait deux. De son côté Pfizer assure que les retards de livraison seront limités à une semaine.

Revenons sur les évènements:

Début décembre, une cyberattaque contre l'Agence européenne des médicaments 

Le 9 décembre dernier, alors en plein début de la logistique pour la campagne vaccinale, l’Agence Européenne des médicament (EMA) indiquait avoir fait l'objet d'une cyberattaque. L'Agence a rapidement ouvert une enquête approfondie, en étroite coopération avec les forces de l'ordre et d'autres entités concernées en déclarant que des information concernaient les vaccins anti-Covid-19 Pfizer-BioNTech et Moderna.

Cette semaine, les investigations ont montré que « certains documents relatifs aux traitements et vaccins anti-Covid-19 auxquels on a accédé illégalement ont fait l'objet de fuites sur internet ».

Le 15 janvier, l’EMA déclarait que « les documents ont été manipulés et diffusés en ligne de façon à casser la confiance du public envers les vaccins. »

FranceSoir ainsi que NOS, la télévision publique néerlandaise ont vu les documents publiés en ligne qui montrent que la Commission européenne aurait fait pression sur l'EMA pour l'inciter à approuver dès que possible les vaccins. De plus une source non identifiée citée par la télévision et par d’autres médias allemands a affirmé qu'un « service de renseignement étranger » était derrière le piratage.

Parmi ces documents figuraient des mails confidentiels à usage interne datés de novembre sur "le processus d'évaluation des vaccins", a ajouté l'agence dans un communiqué. « Certains de ces courriers ont été manipulés par les auteurs [de la cyberattaque] avant leur publication d'une manière susceptible de miner la confiance dans les vaccins », selon l'agence.

Toutefois, dans un échange avec Le Monde ce 16 janvier, l’EMA reconnaît que « les courriels divulgués reflètent les problèmes et les discussions qui ont eu lieu ».
 

Un retard dans la livraison redouté de 3 à 4 semaines

Pfizer-BioNTech, le laboratoire américain qui produit son vaccin contre le Covid-19, a annoncé vendredi 15 janvier que ses livraisons de vaccins en dehors des États-Unis allaient ralentir fin janvier-début février. Le motif  invoqué : des travaux dans une de ses usines de production à Puurs, en Belgique. Après les vives inquiétudes dans les pays de l’Union européenne alors que les variants du virus apparaissent, ce retard initialement estimé de 3 à 4 semaines ne serait finalement que d'une semaine, selon le dernier communiqué de la firme pharmaceutique. Un retard justifié par des modifications à effectuer dans la chaîne de production de l’usine, qui doit être rénovée. Pfizer précise également que ces modifications « nécessitent des approbations réglementaires supplémentaires » sans les spécifier.

Dans un premier temps, le ministère de la Santé allemand avait communiqué que «  la Commission européenne et les Etats membres avaient été informés que Pfizer ne serait pas en mesure de respecter pleinement les quantités promises pour les trois à quatre prochaines semaines ».  Cependant, ce 16 janvier, Pfizer expliquait dans un communiqué que « le retour à la normale est prévu la semaine du 25 janvier », disant aussi «  avoir développé un plan qui permettra d'augmenter les capacités de fabrication en Europe et de fournir beaucoup plus de doses au deuxième trimestre ».

Dès l’annonce imprécise de ce vendredi, plusieurs pays s’attendaient à un rationnement des livraisons début février, ajoutant au défi logistique un rebondissement psychologique. Pfizer a signé un contrat avec l’UE pour 600 millions de doses en 2020 dont 75 millions au second trimestre. Aucune information publique n’a filtré sur le nombre de doses prévues au premier trimestre

La France a déjà reçu 1.5 million de doses du vaccin Pfizer-BioNTech et en attendait 520 000 la semaine prochaine. Plus de 318 000 personnes ont déjà reçu une première injection du vaccin et 500 000 ont pris rendez-vous pour être vaccinées entre le 18 janvier et le 4 février.

Le ministère de la Santé expliquait à FranceInfo  que "Si le déploiement global de notre campagne vaccinale n’est pas remis en cause par cette inflexion dans les livraisons, du fait du système privilégié par la France, qui prévoyait une gestion des livraisons anticipant d’éventuels retards de production, cette forte baisse obligera le gouvernement à ajuster le rythme des vaccinations dans les semaines à venir ".

Des travaux qui arrivent à point

L’annonce des travaux de l’usine est surprenant car le directeur général de Pfizer à Puurs expliquait au trimestre dernier qu’il attendait avec impatience le premier jour de distribution dans l’Europe des vaccins pfizer. Dans un message vidéo, il se dit réjouit du début de la fourniture européenne du vaccin corona. «C'est le début d'un nouveau chapitre: les premières doses de vaccin, fabriquées à Puurs, partent désormais pour tant de pays européens.» Il exprime un mot supplémentaire de remerciement pour le personnel de Puurs. « Je suis extrêmement fier et reconnaissant, notamment grâce aux plus de 3 000 employés de Pfizer Puurs qui font la différence jour et nuit. C'est leur conviction, la croyance en la science, qui les a propulsés vers l'avant pendant des mois. »

Le vaccin développé par Pfizer avec BioNTech a reçu lundi une autorisation de mise sur le marché  conditionnelle dans l'Union européenne. Cela fait du vaccin américano-allemand le premier à être utilisé sur le marché européen et donc également belge. "Aujourd'hui, nous ajoutons un chapitre important à une réussite européenne", a annoncé la décision de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. 

Dans ce même article on peut lire que le 20 décembre, l'Agence européenne des médicaments a également donné une recommandation positive pour l'autorisation de mise sur le marché au vaccin Pfizer. L’EMA a aussi déclaré que « l’examen approfondi de l’EMA nous permet de garantir en toute confiance aux citoyens européens que ce vaccin est sûr, efficace et répond aux normes de qualité nécessaires»,

En effet, un lancement de trois jours de campagnes de vaccination à travers l'Union européenne débutera le 27 décembre. « Les doses du vaccin seront disponibles pour tous les États membres en même temps dans les mêmes conditions » a déclaré von der Leyen, président de l’EMA. 

 

Tout était dans les starting blocks pour commencer la livraison selon le PDG de BioNTech et commencer la vaccination le 27 décembre.

À aucun moment il n’a été fait mention de possible travaux ou ajustements ni par le personnel de Pfizer ou l’EMA. Tout semblait prêt.

Le chantier de l’usine Pfizer de Puurs a commencé en septembre 2018, tel qu’en témoigne ce tweet où l’on peut apercevoir en arrière-plan la nouvelle usine sur la production et l’emballage de médicaments injectables. Les messages récents laissaient sous-entendre que ces travaux étaient achevés, et à moins qu‘ils aient été mal réalisés ou incomplets, il est plus que surprenant que des travaux soient à nouveau nécessaires.

Le site de Pfizer à Puurs se prépare à produire des centaines de millions de doses, peut-on lire dans un article de novembre 2020.

Belga rajoute : le site de Puurs, en province d'Anvers, est un des deux sites du groupe pharmaceutique américain Pfizer choisi pour produire le vaccin actuellement en cours de développement contre la Covid-19. Pfizer, associé à l'allemand BioNtech, prévoit de fournir jusqu'à 1,3 milliard de doses en 2021. 150 personnes embauchées à Puurs.

Aucune information n’avait donc filtré sur de quelconques travaux. La réponse se trouverait-elle dans les documents qui ont fuité sur Internet ?

Certains des documents qui ont fuité apportent des compléments d’information aux nombreuses questions que les autorités avaient posées, mais qui n’apparaissaient pas dans les documents publiés par Pfizer, ni plus dans les publications scientifiques en soutien de l’efficacité et de l’innocuité supposées de ces vaccins.

L’EMA admet donc ce jour que les documents divulgués reflètent bien les discussions qui se sont tenues sans parler du contenu.  Ils omettent donc de parler des très nombreux éléments entrant dans la composition des vaccins évalués comme cancérigènes et des risques d’encéphalites. Il est à noter que de nombreux cas d’encéphalopathie dans le monde ont été observés. Nous relèverons aussi qu’aucune étude n’a été menée pour évaluer les propriétés cancérigènes de ce vaccin en particulier, et des vaccins à ARN en général, thérapie pourtant élaborée depuis 20 ans.

Les premiers retours de vaccination montrent qu’en Israël la contamination continue alors que 20% de la population est vaccinée et ils sont toujours confinés. De plus, 23 personnes seraient décédées dans des Ehpads en Norvège. Les signalements d’effets secondaires sont aussi nombreux.

Serait-il envisageable que l’EMA confrontée à la divulgation cette semaine des données piratées ait demandé des informations complémentaires à Pfizer ? Rappelons que Pfizer a déclaré étudier les 23 décès en Norvège.  Devant ces nouvelles demandes de remontées directes de pharmacovigilance, ne serait-ce pas la super usine de Purrs qui serve d’excuse pour temporiser alors que tout le monde était prêt à affronter un challenge logistique ? Rappelons que Pfizer n’a pas fourni de preuves factuelles du besoin de ces travaux et qu’à aucun moment cela n’est apparu dans les diverses communications précédentes. Contacté par la rédaction, un expert de la production de médicament nous dit « ce genre de fermeture d’usine nous ferait plutôt penser à celles que l’on observe lorsqu’une contamination au sein des unités de production contraint ces dernières à être arrêtée dans l’urgence.»

Au regard de l’opacité dont est coutumière l’entreprise Pfizer, ne serait-il pas plus probant qu’une contamination ait affectée l’usine de Puurs ? De là à franchir le gué, il n’y a qu’un pas.

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