Non-lieu dans l'enquête sur les voyages en jet de Sarkozy payés par la société d'un proche

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 21 septembre 2016 - 17:26
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Les juges d'instruction ont ordonné un non-lieu dans l'enquête sur les voyages en jet privé de Nicolas Sarkozy en 2012-2013.
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Les juges d'instruction ont ordonné un non-lieu dans l'enquête sur les voyages en jet privé de Nicolas Sarkozy en 2012-2013, facturés à la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes.

Menacé d'un renvoi en procès dans l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy n'a jamais été judiciairement inquiété dans ce dossier qui portait sur des soupçons, finalement non étayés, d'abus de biens sociaux au préjudice de Lov Group. Stéphane Courbit avait été entendu sous le statut de témoin assisté. "Je me réjouis de cette décision qui confirme ce que nous avons toujours dit, c'est-à-dire qu'il s'agissait d'un dossier sans aucun fondement et dans lequel il n'y avait aucune raison de mettre en cause Stéphane Courbit", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Christophe Ingrain.

Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire en décembre 2014, en marge de l'affaire Air Cocaïne, l'enquête judiciaire menée à Marseille sur un vaste trafic international de drogue passée par la République dominicaine.

Lors d'une perquisition dans les locaux de la société de transport aérien SNTHS, impliquée dans le trafic, les enquêteurs avaient découvert des factures adressées à Lov Group, dont trois concernaient des vols en jet privé de Nicolas Sarkozy.

Ces vols avaient pour destination Doha (Qatar), où l'ex-président s'est rendu le 9 décembre 2012 pour un forum international sur le sport, les Etats-Unis le 30 janvier 2013 et Abou Dhabi (Emirats arabes unis) le 26 février 2013. Au total, dix vols pris en charge par Lov Group ont pu être recensés par les enquêteurs, pour un coût de plus de 500.000 euros, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Dès le départ de l'enquête, l'avocat de Stéphane Courbit avait justifié ces voyages par le projet de son client de créer un fonds d'investissement, Columbia, dans lequel Nicolas Sarkozy était impliqué. Le projet avait été abandonné après la mise en examen pour abus de faiblesse de Stéphane Courbit dans l'affaire Bettencourt, expliquait-il.

Dans leur ordonnance, signée le 16 septembre, les juges d'instruction Guillaume Daïeff et Aude Buresi estiment que l'enquête a "montré la réalité et la consistance de ce projet Columbia" ainsi que "l'implication effective de M. Sarkozy" dans ce cadre, selon une source proche du dossier. "Il n'est pas démontré que ces dépenses d'avion étaient contraires à l'intérêt de la société Lov Group", écrivent également les juges, selon la même source.

 

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