Gilets jaunes : des centaines d'interpellations, Julien Terrier arrêté à Grenoble
Plus de 700 interpellations ont eu lieu en France, en très grande majorité à Paris, en marge des rassemblements de gilets jaunes de ce samedi 8. Parmi les personnes arrêtées figure Julien Terrier, l'un des huit porte-paroles du mouvement désignés fin novembre. Une grande partie de ces interpellations, plus de 500, ont abouti à des placements en garde à vue pour participation à un groupement formé en vue de commettre des dégradations.
Les forces de l'ordre ont en effet radicalement changé de stratégie par rapport aux rassemblements des semaines précédentes, avec l'objectif d'empêcher l'accès des zones de manifestations aux casseurs. Les sacs sont donc fouillés et les personnes transportant des armes par destination sont interpellées.
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Une stratégie qui à Paris a permis de limiter les heurts sur les Champs-Elysées. Si des manifestants y ont régulièrement été au contact des policiers ils ont à chaque fois été dispersés. En revanche, des casseurs aguerris ont tenté d'ériger des barricades, renversé ou brûlé des voitures, pillé des boutiques et caillassé les forces de l'ordre à proximité des Champs-Elysées et sur les Grands Boulevards.
Dans un tout autre registre, l'un des leaders désignés des gilets jaunes, l'Isèrois Julien Terrire, a été interpellé en début de jounée à Grenoble comme organisateur d'une manifestation non-autorisée. Les images de l'arrestation dévoilées par France 3 montrent qu'il a accepté de suivre les policiers, mais un mouvement de foule a suivi. Globalement, les violences sont limitées à Paris.
La France entière redoutait des violences et des destructions de biens ce samedi . Après les importants débordements du 24 novembre et de samedi 1er, suivi par un recul du gouvernement sur certains points de contestation, de nombreux appels à ne pas manifester dans la capitale ont été lancés, dans la classe politique mais aussi dans certaines franges du mouvement. Beaucoup craignent donc que les manifestations de ce samedi réunissent les éléments les plus radicaux. Si ceux-ci semblent s'être rendus à Paris, en province, les violences sont très limitées.
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