"Charlie Hebdo" : Maryse Wolinski partie civile "pour comprendre les failles de la police"
Elle en est persuadée, la police a failli lorsque les frères Kouachi ont attaqué la rédaction de Charlie Hebdo. Maryse Wolinski, la veuve du célèbre dessinateur assassiné, avec d'autres, le 7 janvier dernier, s'est constituée partie civile et demande qu'une instruction soit ouverte pour faire la lumière sur les défauts supposés de l'intervention de la police au moment de l'attentant, selon RTL qui dévoile l'information.
"Est-ce qu'il y a eu des failles? Oui il y en a eu, bien sûr", estime-t-elle ainsi. Puis de s'interroger sur les moyens déployés par la police: "Pourquoi le GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, NDLR) n'a pas débarqué? Il y a eu plusieurs coups de téléphone avant que les Kouachi arrivent dans la salle de rédaction, de différentes personnes de l'immeuble. Par conséquent on se demande pourquoi ce sont trois vététistes qui sont arrivés alors que l'on parle de deux hommes masqués, cagoulés et ayant en main des armes de guerre".
Selon elle, la protection mise en place pour protéger une rédaction clairement, et de longue date, menacée par les djihadistes et déjà prise pour cible (un cocktail molotov avait déjà été lancé sur de précédents locaux en 2011, forçant Charlie Hebdo à déménager) n'était pas à la hauteur.
"Pourquoi cet attentat rue Nicolas-Appert (les locaux attaqués le 7 janvier, NDLR)? Il y a plusieurs responsables de ces failles. Moi j'ai envie de comprendre, donc je cherche à comprendre. Je me suis portée partie civile, donc la semaine prochaine je pourrais avoir le dossier que je vais aller chercher chez mon avocate. La distance, je la prendrai après, quand j'aurais suffisamment d'éléments pour agir une fois de plus", prévient ainsi Maryse Wolinski, citée par RTL.
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