Mise en demeure, diffamation : Mélenchon devance des "révélations"

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Par AFP
Publié le 15 novembre 2017 - 15:21
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Jean-Luc Mélenchon s'exprime lors d'une conférence de presse organisée à Athènes le 27 octobre 2017
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© Angelos Tzortzinis / AFP/Archives
Jean-Luc Mélenchon s'exprime lors d'une conférence de presse organisée à Athènes le 27 octobre 2017
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Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi qu'il allait "mettre en demeure", avant une éventuelle plainte en diffamation, les magazines l'Express et Capital, devançant des "révélations" sur des questions de patrimoine ou de népotisme.

"Mon but est de rien laisser sans réponse, sans pour autant donner une place centrale au flot de l'égout médiatique", écrit le chef de file de La France insoumise dans une note de blog, où il renvoie aux demandes formulées par chacun des titres et à ses réponses.

"Je fais une mise en demeure et je poursuivrai le moment venu en diffamation", prévient M. Mélenchon, se plaignant à propos des journalistes des "questions qu'ils posent, leur manière d'essayer d'intimider les gens pour les obliger à répondre, les questionnaires du matin pour le soir, l'arrogance et le sentiment d'avoir tous les droits qui les animent, tout est à vomir".

"Bien évidemment, il est impossible que j'aie commis quelque acte délictueux ou immoral que ce soit. Si ce n'était pas le cas, il y a longtemps que ça se saurait", assure-t-il.

Le mensuel économique a interrogé le député des Bouches-du-Rhône sur l'achat de sa permanence à Massy (Essonne) en 1997, lorsqu'il était sénateur. Ce dernier répond point par point - circonstances de l'achat, moyens de paiement, gestion des aménagements du local, revente avec plus-value -, assurant avoir "raconté l'histoire 100 fois".

L'Express a de son côté adressé par mail 19 questions portant essentiellement sur son passé d'élu de l'Essonne. Achat de son appartement parisien en profitant en tant que sénateur d'un "prêt à taux préférentiel", transports avec la voiture du Conseil général de l'Essonne alors qu'il n'en était plus élu, favoritisme... Evoquant un "questionnaire cousu de ragots", l'ancien candidat à la présidentielle répond parfois de manière circonstanciée, parfois en renvoyant à des décisions de justice ou à la loi de l'époque évoquée.

Il s'agace davantage quand l'Express lui demande s'il a "fait pression directement ou indirectement" pour permettre à sa fille, son ex-femme et son ex-compagne d'être recrutées par diverses collectivités locales.

"Qui vous donne le droit de menacer la réputation de femmes honnêtes et travailleuses (...)?, votre sexisme évident est révulsif", écrit-il.

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