Vaccination obligatoire ? Les variants de l'incitation
Alors qu'une nouvelle étape de déconfinement est franchie aujourd'hui, avec la levée de certaines mesures (jauges par exemple), le gouvernement rivalise de... variants incitatifs pour pousser encore à la vaccination, "par tous les moyens, même légaux", pour détourner une célèbre formule.
L'Académie nationale de médecine recommande de ne plus rembourser les tests PCR
Dans son communiqué du 23 juin dernier, l'Académie nationale de médecine recommande vivement "de suspendre le remboursement des tests RT-PCR et des tests antigéniques pratiqués pour convenances personnelles". Soit, si vous voulez partir en vacances, travailler à l'étranger ou assister à un concert, sans vous faire vacciner, il faudra payer... On ne sait pas comment la "convenance personnelle" sera évaluée. Curieux également que la vaccination "pour convenances personnelles" soit intégralement remboursée. Et quid de l'immunité naturelle ?
Olivier Véran et la CNIL
Depuis quelques temps déjà, certains médecins généralistes demandent à avoir l'accès à une liste de leurs patients non-vaccinés. De son côté, le ministre de la Santé leur a promis que cela serait rendu possible pour la fin du mois de juin. En parallèle, il annonçait hier au micro de France Info demander à la Commission nationale de l'informatique et des libertés d'accorder cette permission. Le temps du secret médical serait donc révolu ?
À ce sujet, le sénateur centriste Loïc Hervé nous confie : "en tout état de cause, la consultation devra être limitée et très encadrée."
Olivier Véran et la vaccination des soignants
Il y a un an, on les applaudissait... Maintenant, on les pousse eux aussi à se faire vacciner. Toujours sur Franceinfo, Olivier Véran déclarait : "on a donné la date de septembre, c'est-à-dire qu'on se donne l'été pour que vraiment tout le monde ait eu le temps de faire son choix et de se faire vacciner". S'agit-il vraiment d'un choix ? Le sénateur et radiologue Alain Houpert en doute :
Le Ministre laisse le choix aux soignants entre la vaccination volontaire ou la vaccination imposée soit entre la liberté d’obéir ou l’obligation d’obtempérer. https://t.co/6c5kzw2aRs
— Alain Houpert (@alainhoupert) June 30, 2021
Le ministre a particulièrement ciblé les Ehpad et unités de soins longue durée où seuls 55% des personnels sont vaccinés, fixant l'objectif à 80% : s'il n'est pas atteint, l'obligation sera au programme.
De leur côté, les premiers concernés préfèrent souvent la prudence. Dans un courrier adressé à l'avocat Carlo Brusa le 24 juin dernier, la directrice de cabinet de Martin Hirsch (directeur général de l'AP-HP) Anne Rubinstein écrit que l'obligation ne fait pas partie de la politique de l'hôpital :
Fondamental, capital, rassurant
— Martine WONNER (@MartineWonner) June 30, 2021
De la bienveillance et la liberté de choisir face aux pressions et à l'escalade du ministre @olivierveran et de @JeanCASTEX
Stop à l'extorsion vaccinale Protégeons les soignants. pic.twitter.com/0FAeUmbwDr
Entre chantage, fichage, incitation et vraie-fausse obligation, c'est donc avec une inventivité notable que la vaccination "quoi qu'il en coûte" se déploie.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.