Arrivée en France du film "Sound of Freedom" que nous avons vu en avant-première
CINEMA - Après un succès retentissant aux Etats-Unis, le film Sound of Freedom, réalisé par Alejandro Monteverde, arrive sur les écrans français. Il sortira dans les salles le 15 novembre, cinq jours avant la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée le 20 novembre. Les plus impatients peuvent cependant acheter des places pour la projection en avant-première publique du 7 novembre à 20 heures, à l’UGC Normandie, avenue des Champs-Élysées. Nous avons vu ce film qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, pas toujours dans le sens souhaité par ses auteurs.
"En tant que coscénaristes du film Sound of Freedom, il a été difficile de voir la controverse partisane nous détourner de l’intention profonde de notre travail : utiliser le pouvoir du cinéma pour sensibiliser à la réalité de la traite des enfants", déplorent Alejandro Monteverde (également réalisateur du film) et Rod Barr dans une tribune publiée le 14 août 2023 dans The Hollywood Reporter.
"Nous avons été sidérés de découvrir la polémique qui a entouré la sortie du film aux États-Unis en juillet dernier, tant l’écart avec le contenu du film était grand", commente en écho le distributeur, Saje Distribution.
Une polémique arrivée jusqu’en France, puisque avant même la sortie du film dans l’Hexagone, des médias ont évoqué les "thèses complotistes" qu'il relaierait selon eux.
Il n’en est rien. Sound of Freedom est avant tout un film d’action haletant, inspiré de la vie de Tim Ballard, un ancien agent spécial du ministère de la Sécurité intérieure des États-Unis, affecté à l’unité chargée de la lutte contre la pédocriminalité sur Internet. Après des missions d’infiltration pour combattre le tourisme sexuel impliquant des enfants, Tim Ballard démissionne en 2013 pour créer Opération Undergroung Railroad, une fondation dont l’objet est de sauver les enfants victimes de réseaux les réduisant à l’esclavage sexuel.
Avec Sound of Freedom, le spectateur suit le héros, incarné par Jim Caviezel, dans son travail d’agent fédéral puis dans de périlleuses opérations de sauvetage qui le conduiront en Amérique du Sud.
Un thriller captivant inspiré de faits réels
Le film est redoutablement efficace. On le regarde comme un thriller captivant, à la mise en scène rythmée et servi par un jeu d’acteur émouvant. On ne s’ennuie pas une minute. Mais on sait aussi que l’histoire est inspirée de faits réels, alors d’émouvant, le film devient bouleversant. Et le message porté par le réalisateur passe. Des centaines de milliers d’enfants sont victimes de violences sexuelles et de trafics dans le monde. Il y a plus d’êtres humains réduits à l’esclavage au XXIe siècle qu’il n'y en avait quand l’esclavage était autorisé. Et aussi pénible cette réalité soit-elle, il faut arrêter de céder à la tentation d'en détourner les yeux. Pour que cela cesse. Pour qu’enfin se mette en place une lutte internationale à la hauteur des enjeux.
"S’il y a un sujet qui peut unir tout le monde, c’est celui de mettre fin à la traite des enfants. Nous en sommes toujours convaincus. La traite des enfants n’est pas une question de droite ou de gauche. Il s’agit d’une question fondamentale de droits de l’homme, qui nous touche au plus profond en tant qu’êtres humains", plaide Alejandro Monteverde. C’est tout l’objet de son film qui a vocation à “sensibiliser à la réalité de la traite des enfants” et qui y parvient magistralement. Pour que le message passe, les spectateurs sont invités à acheter, s’ils en ont les moyens, des places supplémentaires qui seront distribuées gratuitement à ceux qui voudraient aller voir le film, mais pour qui le prix d’une séance représenterait un effort financier trop important. Cet "appel aux dons” d’un genre particulier a permis de distribuer plus de 9 millions de places outre-Atlantique !
Homayra Sellier, la présidente et fondatrice de l’ONG internationale Innocence en danger qui parraine la sortie du film en France, rappelle que l’Europe est aussi concernée par le trafic d’enfants. “Il ne faut pas se dire que cette criminalité n’existe qu’à la frontière américaine et dans les pays d’Amérique latine”, avertit-elle. Le trafic sexuel des enfants est une réalité dont “il faut accepter l’existence partout dans le monde, y compris en France”, insiste-t-elle.
Alejandro Monteverde viendra parler de son film aux lecteurs de France-Soir la semaine précédant la sortie en salles de Sound of freedom.
Billetterie en ligne afin d’assister à l’avant-première du 7 novembre.
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