Loup Bureau emprisonné en Turquie : "Des signes concrets que sa libération approche" annonce son père
La détention du journaliste français Loup Bureau en Turquie se poursuit mais ses proches gardent l'espoir d'une libération prochaine au vu des dernières actions diplomatiques entreprises par le France. "Pour la première fois, on a des signes concrets que les choses avancent, que la libération de mon fils approche et qu'un processus est en marche", a expliqué son père à Europe 1.
Pour mémoire, Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde et Arte, ainsi que le site Slate, avait été interpellé fin juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession. Depuis, il est emprisonné par les autorités turques.
Quant à savoir dans quel état psychologique se trouve le jeune homme, son père ne cache pas une certaine inquiétude. "Il ne m'a pas dit qu'il était en train de craquer. Mais si au téléphone ma fille n'a pas reconnu sa voix, c'est qu'elle était très faible. Lui qui a un ton très enjoué, là il était plutôt atone. Il avait l'air tout de même atteint", a-t-il expliqué à la radio. Et d'ajouter: "Le problème, c'est l'isolement mental, le fait de passer des jours dans une cellule, sans aucun livre, aucun moyen de distraction ou d'évasion mentale. Il m'a dit qu'il n'osait pas parler aux autres détenus".
Le jeune homme serait d'ailleurs rongé par l'inquiétude, notamment de savoir comment ses parents "allaient faire pour payer les frais de justice, et aussi de l'image qu'il avait donnée en France avec cette histoire…".
Mardi 15, Emmanuel Macron a évoqué la situation du journaliste au téléphone avec Recep Tayyip Erdogan, son homologue turc. Il s'est dit "extrêmement préoccupé" par le sort de Loup Bureau et à fait part de "son souhait que notre compatriote puisse être de retour en France le plus vite possible". "Sur ce dernier sujet, les deux dirigeants ont convenu de se reparler la semaine prochaine", a fait savoir la présidence.
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