Attentat des Champs-Elysées : le chef de l'équipage de police témoigne
Ce lundi matin vers 11h30, le ministère de l'Intérieur a accueilli quatre brigadiers de la 32e compagnie d'intervention de la Préfecture de police de Paris, rapporte Le Parisien. Ces policiers présents sur les Champs-Elysées jeudi 20, lors de l'attentat dans lequel est décédé Xavier Jugelé, ont rencontré Matthias Fekl le ministre de l’Intérieur, Jean-Marc Falcone le directeur général de la Police nationale et Michel Delpuech, le Préfet de police de Paris.
Le chef de l'équipage a accepté de revenir sur ce qui s'est passé le soir de l'attaque terroriste. Cet homme de 44 ans a vu son collègue Xavier Jugelé, au volant du car, se faire abattre de deux balles dans la tête par le terroriste. Il a ensuite lui-même riposté et tué l'assaillant.
Le terroriste "s’est présenté face au conducteur, ne lui laissant aucune chance. J’espère que Xavier n’a pas souffert", a commencé par dire le brigadier. "Puis l’assaillant a fait le tour du véhicule et ouvert directement le feu de nouveau sur nous. J’avais donné l’ordre à chacun de sortir. Si on avait été à l’intérieur, on serait tous morts. Le terroriste a pensé que nous étions plus haut sur l’avenue. Pour ma part, j’ai vidé mon chargeur" a-t-il expliqué.
Fort de plusieurs stages avec le Raid, ce témoin a déjà était confronté aux risques du métier. Lors des manifestations contre la loi Travail en juin 2016, il a été sérieusement brûlé alors qu'il intervenait avec sa compagnie.
Malgré le traumatisme vécu jeudi soir, il a affirmé être toujours disposé à remplir sa mission: "nous vivons un moment charnière, une période très instable sur le plan international. Mais nous sommes toujours là pour protéger et servir cette France qu’on aime".
Le brigadier a rendu hommage à son collègue décédé: "ne vous y trompez pas, on va repartir sur le terrain. Sans jamais oublier Xavier. Sa mémoire vivra à travers nous. Les terroristes n’atteindront pas notre moral. Vous savez, policier, c’est plus qu’un métier, c’est une véritable vocation. Nous sommes là pour protéger et faire en sorte que les gens puissent vivre en paix. Chacun d’entre nous représente une petite brique du rempart édifié face au terrorisme", a t-il assuré.
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