La Turquie bombarde l'EI et le PKK en Syrie et en Irak

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PP
Publié le 25 juillet 2015 - 14:05
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Un F-16 dans le ciel.
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©Pascal Rossignol/Reuters
Des bombardements ont été menés par des F-16 de l'armée turque (photo d'illustration).
©Pascal Rossignol/Reuters
Les forces turques ont intensifié ce samedi leurs bombardements contre les djihadistes de l'Etat islamique en Syrie initiées vendredi 24. Des positions kurdes ont également été bombardées en Irak.

La Turquie veut combattre "la menace terroriste, qu'elle vienne de l'intérieur ou de l'extérieur". Les forces militaires d'Ankara ont ainsi intensifié leurs bombardements en Syrie et en Irak contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI), mais aussi contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) également accusés de terrorisme. Un cessez-le-feu avait pourtant été signé avec ces derniers en 2013.

Après un premier raid aérien vendredi 24, des chasseurs-bombardiers turcs ont ainsi de nouveau attaqué des positions de l'EI en territoire syrien dans la nuit de vendredi à ce samedi. Dans le même temps, des F-16 ont également frappé les intérêts du PKK en bombardant des bases et des stocks de munitions dans le nord de l'Irak.

"Des frappes ont été menées contre des objectifs du groupe terroriste Daech en Syrie et du groupe terroriste PKK dans le nord de l'Irak", ont déclaré ce samedi les autorités turques, précisant que 20 avions ont été engagés. Parallèlement, des canons d'artillerie de l'armée ont également été employés dans ces opérations.

Ces derniers jours, les djihadistes de l'EI auraient, selon Ankara, perpétré un attentat sanglant sur le sol turque à Suruç qui a tué 32 militants kurdes et tiré contre des positions de l'armée à la frontière turco-syrienne, tuant notamment un officier. Suite à l'attentat de Suruç, pas encore revendiqué par l'EI, des militants proches du PKK ont dénoncé la supposée complicité entre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan et les djihadistes et revendiqué l'assassinat de deux policiers turcs.

Cette opération initiée vendredi 24 est la première menée contre l'Etat islamique par le gouvernement islamo-conservateur du président Recep Erdogan. Ce dernier est régulièrement accusé de complaisance vis-à-vis de l'EI. Lors de la bataille de Kobané, par exemple, il avait ainsi refusé d'intervenir militairement en soutien aux milices kurdes de Syrie, empêchant même les volontaires kurdes du PKK de franchir la frontière pour aller soutenir les Kurdes syriens. Alors que la Turquie constitue le principal point de passage des recrues djihadistes vers la Syrie.

Les autorités turques ont également lancé vendredi matin un vaste coup de filet contre des membres présumés de l'EI. Une opération de police qui a aussi touché les milieux kurdes de Turquie (le PKK en particulier) et les partis d'extrême-gauche (comme les militants du Front révolutionnaire de libération du peuple, DHKP-C). Plus de 250 personnes auraient été interpellées.

 

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