Inde : la justice rejette la demande d'avortement d'une enfant victime de viol

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Par AFP
Publié le 28 juillet 2017 - 18:16
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Manifestation à New Delhi contre la "culture du viol" en Inde, le 21 février 2017
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© SAJJAD HUSSAIN / AFP/Archives
Manifestation à New Delhi contre la "culture du viol" en Inde, le 21 février 2017
© SAJJAD HUSSAIN / AFP/Archives

La Cour suprême de l'Inde a rejeté vendredi la demande d'avortement d'une victime d'un viol, âgée de 10 ans, car les médecins ont estimé qu'il existait un risque pour la vie de la jeune fille.

Les avocats de la jeune victime, enceinte de huit mois, ont annoncé que sa famille acceptait le verdict.

"La décision du tribunal est basée sur l'avis du panel médical qualifié et nous nous contentons de la décision", a déclaré à l'AFP Alakh Alok Srivatav, un avocat de la famille.

Les juges de la Cour suprême ont indiqué qu'ils ne pouvaient pas autoriser une interruption de grossesse car, selon le rapport médical, cela n'était "bon ni pour la mère ni pour le fœtus".

La jeune fille, dont le nom n'a pas été divulgué, aurait été violée à plusieurs reprises par son oncle, qui a été arrêté pour ces faits.

Ce n'est que récemment que la grossesse a été découverte, quand les parents de la fille l'ont emmenée à l'hôpital pour un mal de ventre. La famille a ensuite demandé à la justice d'autoriser l'enfant à avorter.

Leur plainte initiale, entendue par un tribunal local, a été rejetée à cause des mêmes craintes médicales. La famille a contesté la décision devant la Cour suprême.

La loi indienne n'autorise pas les interruptions de grossesse au-delà de 20 semaines, sauf en cas de risque pour la vie de la mère.

Les demandes d'avortement de victimes de viol sont fréquentes en Inde. En mai, la plus haute institution judiciaire du pays a autorisé l'avortement d'une victime, âgée elle aussi de 10 ans, enceinte de 21 semaines.

Avec 20.000 cas de viol ou d'agression sexuelle signalés en 2015, d'après les données gouvernementales, l'Inde est gravement touché par les agressions sexuelles. En 2014, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU déclarait qu'une victime de viol sur trois était mineure.

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