Google poursuivi par trois ex-employées pour discrimination salariale

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 15 septembre 2017 - 00:36
Image
Le siège social de Google, à Mountain View en Californie, le 4 novembre 2016
Crédits
© JOSH EDELSON / AFP/Archives
Le siège social de Google, à Mountain View en Californie, le 4 novembre 2016
© JOSH EDELSON / AFP/Archives

Trois anciennes salariées de Google ont déposé plainte jeudi en Californie contre leur ancien employeur, estimant avoir été moins bien rémunérées que leurs collègues masculins, ont indiqué leurs avocats, nouvelle illustration des accusations de sexisme de plus en plus fréquentes dans la Silicon Valley.

Le groupe a nié ces accusations auprès de l'AFP.

Google a "discriminé et continue à discriminer ses employées femmes en les payant moins que les hommes, à compétence, expérience et tâches égales", et en leur offrant de moindres promotions, selon un extrait de la plainte cité dans le communiqué des cabinets Altshuler Berzon, et Lieff, Cabraser, Heimann et Bernstein, qui l'ont déposée auprès d'un tribunal de San Francisco.

Les "plaignantes estiment que Google était au courant depuis longtemps de ces problèmes mais ne les pas corrigés, ce qui a causé des dommages importants à ses employés femmes", ajoutent les avocats.

Accusant le géant technologique de "discrimination systématique", les avocats demandent au juge de faire de cette plainte une "action en nom collectif" ("class action"). Selon la plainte, Google a contrevenu à plusieurs textes californiens, dont le "Equal Pay Act" sur l'égalité salariale.

Contactée par l'AFP, une porte-parole de Google a nié ces accusations.

"Nous travaillons vraiment dur pour créer un très bon environnement de travail et donner à chacun l'occasion de s'y épanouir", a-t-elle indiqué dans un courriel.

"Quant à cette plainte en particulier, nous allons l'examiner en détail mais nous ne sommes pas d'accord avec ces allégations. Les niveaux des postes et les promotions sont décidés au travers de commissions qui travaillent en toute rigueur (...) notamment en s'assurant que les décisions n'ont pas été influencées par des considérations liées au genre", a assuré Gina Scigliano.

"Nous disposons également de systèmes pour nous assurer que nous rémunérons (nos employés) de façon équitable. Mais si d'aventure, nous décelons des différences ou des problèmes individuels, nous travaillons à les régler", a-t-elle encore écrit.

En janvier, le ministère américain du Travail avait déposé plainte contre Google, l'accusant de refuser de lui fournir les documents utiles à une enquête, engagée en septembre 2015, sur ses pratiques en matière d'égalité salariale.

Actuellement, 69% des salariés de Google sont des hommes, une proportion qui monte à 80% dans les emplois technologiques, selon les derniers chiffres du groupe.

Les inégalités hommes-femmes sont depuis plusieurs années un sujet sensible dans la Silicon Valley, berceau des nouvelles technologies, un secteur largement dominé par les hommes. Et les accusations de sexisme, et même de harcèlement sexuel, sont de plus en plus nombreuses et médiatisées.

En août, Google avait renvoyé un ingénieur qui avait publié un blog affirmant que la faible présence des femmes dans le secteur technologique s'expliquait par des facteurs "biologiques".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.