Levothyrox : la comédienne Anny Duperey, malade de la thyroïde et victime des effets secondaires, pousse un "coup de gueule"
La polémique sur la nouvelle formule du Levothyrox continue d'enfler. Et après les témoignages d'anonymes qui ont expliqué en quoi les évolutions de la formule du médicament ont empiré leur état, c'est une célébrité qui décide de prendre la parole pour faire part de son calvaire.
La comédienne Anny Duperey qui souffre d'hypthyroïdie –une défaillance de la thyroïde– se traite justement avec du Levothyrox. Dans une interview qu'elle accorde mardi 5 au Parisien, celle qui a fêté ses 70 ans en juin dernier explique comment sa vie a changé depuis que la laboratoire Merck a changé la composition du médicament.
Elle assure souffrir depuis de "malaises très inquiétants, une fatigue intense mais une incapacité à dormir, des vertiges, des crampes aux cuisses". L'actrice prend chaque jour un comprimé de Levothyrox, et cela depuis 12 ans sans le moindre problème assure-t-elle. Jusqu'au changement.
Celle qui est notamment connue pour son rôle récurrent déans la série Une famille formidable pousse donc un "coup de gueule". "Rendez-nous l’ancienne formule du Levothyrox!". Elle met en garde notamment contre les risques pour la santé publique de laisser perdurer la situation, avec des malades de la thyroïde qui préfèrent arrêter leur traitement que de subir les effets secondaires.
L'actrice a adressé une lettre ouverte au ministère de la Santé lundi 4. Et elle rappelle que la France est le seul Etat d'Europe de l'Ouest à conserver la nouvelle formule, ce qui peut là aussi créer des dérives. "Puisque tous nos pays voisins ont refusé cette nouvelle forme catastrophique du Levothyrox, que les Pays-bas l’ont abandonnée après l’avoir testée, va-t-on favoriser une sorte de +marché noir de l’ancienne formule+ à nos frontières, comme pour le tabac?" interpelle Anny Duperey.
Le laboratoire Merck, qui a changé la formule à la demande de l'Agence française du médicament, a modifié les excipients en y rajoutant du mannitol à la place du lactose. Mais le changement de l'excipient peut modifier le dosage, y compris de quelques microgrammes, ce qui bouleverse les habitudes des patients sans qu'ils puissent s'adapter facilement.
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