"Charlie Hebdo" : la dernière Une sur l'ouragan Harvey au Texas fait polémique, une semaine après celle sur Barcelone (photo)
La semaine dernière, pour sa Une du mercredi 23, l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo avait déjà fait polémique en brocardant le terrible attentat de Barcelone. La Une de mercredi 30 apporte déjà son lot de critiques. Le journal offre en effet à ses lecteurs une caricature sur l'ouragan Harvey qui a notamment plongé la ville de Houston, au Texas, sous les eaux et fait au moins une quarantaine de morts selon les derniers bilans provisoires publiés par les autorités ce vendredi 1er septembre. Montrant une vaste étendue immergée d’où ne ressortent que quelques drapeaux nazis et des mains faisant le salut, le titre se veut mordant: "Dieu existe! Il a noyé tous les néonazis du Texas".
#EtatsUnis : Insultes et menaces en provenance des États-Unis contre #CharlieHebdo qui se moque des victimes de l'ouragan #Harvey. pic.twitter.com/nSr0ZjNLG2
— Lies⚡️Breaker (@Lies_Breaker) 31 août 2017
Sans surprise, la couverture n'a pas plus aux Américains, du moins aux représentants conservateurs qui se sont offusqués du message, du moins tel qu'ils l'ont perçu. Et, comme à chaque critique de la Une depuis les attentats de janvier 2015, les détracteurs expriment à demi-mot leur colère de se voir ainsi moqués par un journal qu'ils ont défendu à l'époque.
L'acteur James Woods résume bien cette pensée en publiant sur son compte Twitter un message sans ambiguïté: "Ça suffit les +Je suis Charlie+" accompagné du hashtag #FrenchTraitors soit "traîtres de Français".
So much for "Je Suis Charlie," I guess... #CharlieHebdo #FrenchTraitors pic.twitter.com/tRc6f2np0M
— James Woods (@RealJamesWoods) 31 août 2017
Concernant les médias conservateurs ou les hommes politiques du même camp, le message de dégoût est également unanime, même si les messages indiquent ne pas appeler à la violence contre l'hebdomadaire. Scott Presler, un activiste américain d'extrême droite très connu sur les réseaux sociaux (notamment pour affirmer ouvertement son homosexualité, phénomène rare dans cet environnement) explique ainsi dans un tweet qu'il n'est "pas d’accord avec la couverture de +Charlie Hebdo+. Mais à la différence de l’islam radical, je ne vais pas recourir à la violence à cause de ça".
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