Après le "choc" de la mort de David Hamilton, Flavie Flament veut libérer la parole des enfants victimes de viol (VIDEO)
Flavie Flament n'aura jamais l'occasion de voir David Hamilton sur le banc des accusés. Le photographe accusé de viol sur mineures notamment par la journaliste s'est suicidé le 25 novembre dernier. Mais elle compte bien continuer son combat pour la reconnaissance des victimes et de leur parole, souvent confrontées à la prescription des faits.
"S'entendre dire à 40 ans qu'on ne peut rien faire, c'est indescriptible" a déclaré Flavie Flament à Elle mercredi 18, dans le cadre de la journée de réflexion Elle et les femmes qui avait lieu le 17 janvier dernier.
"La mort de David Hamilton a été un véritable choc pour nous toutes. Il se sentait coincé, c'est une évidence. Il savait qu'on était nombreuses, qu'il était démasqué, il souffrait d'une forme de déshonneur et il a préféré fuir que d'assumer ses responsabilités", raconte-t-elle. La journaliste explique en effet qu'elle avait rencontré d'autres victimes, dont une pouvait porter l'affaire en justice, la prescription n'étant pas éteinte.
"Pour nous (sa mort) a été une peine supplémentaire", poursuit-elle, rappelant que "souvent ce sont les victimes qui mettent fin à leurs jours".
Flavie Flament veut désormais œuvrer à "faire en sorte que la parole se libère et que soit entendue la cause des victimes qui malheureusement sont trop muselées par la société, par la loi, (...) par un contexte familiale, la honte, on a l'impression d'être seul au monde". Elle espère notamment que "l'amnésie traumatique" dont peuvent souffrir les enfants victimes de viol soit davantage prise en compte.
Depuis la publication de son livre La Consolation (éd. JC Lattès), Flavie Flament dit qu'il "ne se passe pas une journée sans qu'une femme -ou un homme d'ailleurs- ne vienne me voir pour me dire qu'il a vécu la même chose".
(Voir ci-dessous le témoignage de Flavie Flament à Elle):
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